« La campagne céréalière a été décevante, nous attendons des précisions concernant la nouvelle saison qui a débuté cet été et qui durera jusqu’au printemps 2016 », a commenté début juillet Christine Cabau Woehrel. La présidente du directoire du Grand port maritime de Marseille fonde de grands espoirs dans les récoltes qui viennent de commencer, tout comme le directeur de la Société d’exploitation de Port Tellines (Sept) qui gère le terminal pour le compte de Cérévia (fédérant sept coopératives céréalières de Bourgogne, Franche-Comté et Rhône-Alpes). « La prochaine campagne devrait être meilleure. Les moissons de blé et d’orge sont satisfaisantes. En revanche, la chaleur aura un impact sur la récolte de maïs », annonce Jean-Pierre Buttin, directeur de la Sept.
Les statistiques provisoires du GPMM concernant la campagne 2014/2015 (achevée le 30 juin) laissent apparaître une stabilité des trafics au regard de la précédente campagne et une chute drastique du froment et de l’épeautre passés de 689 000 t à 311 700 t. Ce repli a finalement pu être compensé par le dynamisme des exportations de maïs passées de 40 000 t à 320 000 t. « Le maïs a été de très bonne qualité contrairement au blé fourrager », détaille Jean-Pierre Buttin. À 35 000 t, les trafics de riz affichent une hausse de 16 %. Le GPMM a également vu transiter 11 000 t de fourrage en 2015 contre 7 000 t l’année précédente.
Recul des exportations de céréales de 7 %
Sur un trafic total de 855 000 t de céréales, les exportations marquent un recul de 7 % avec 750 000 t. Maïs, froment et épeautre sont les principales céréales exportées, totalisant respectivement 319 000 t (+ 699 %), 245 000 t (- 62 %) et 176 000 t (+ 51 %).
En 2015 (la Sept possédant des statistiques en année calendaire), l’Algérie est devenu le plus gros consommateur des céréales cultivées en Bourgogne. Avec 261 000 t, le pays devance l’Italie (233 000 t), l’Espagne (124 000 t), la Grèce (42 000 t), la Tunisie (23 500 t) et Israël (22 000 t).
Sous la barre des 20 000 t, la Turquie suivie de Malte, du Maroc et du Portugal. Depuis le centre de la France, les céréales rejoignent Port-Saint-Louis du Rhône essentiellement par le fleuve (550 000 t en 2015). Le ferroviaire, à raison d’un train complet quotidien depuis le hub de Venarey-lès-Laumes, a acheminé 200 000 t de céréales. L’usage de la route demeure marginal avec 6 000 t seulement.
Le maritime a représenté 47 000 t. « Les engrais arrivent par la mer et repartent sur le Rhône », précise le directeur de la société d’exploitation du port des Tellines (Sept). Les deux silos de 50 000 t (78 000 m3 répartis en 16 cellules) seront livrés en novembre. L’ancien silo à céréales à plat des Tellines sera réaffecté au stockage des engrais (20 000 t).