Le cargo de la compagnie turque Ocean Jasper Shipping était amarré dans la base militaire de Brest. Par l’intermédiaire de son porte-parole Jean-Paul Hellequin, le syndicat CGT des Marins du Grand Ouest déclare: « Tous ceux qui pourraient autoriser la vente du cargo à un pseudo-armateur commettraient l’irréparable. Ils se rendraient coupables de faire naviguer un navire poubelle alors que leur nombre est déjà trop important sur les mers du globe. Ces navires poubelles, qui appartiennent toujours à des pseudo-armateurs irresponsables, sont dangereux pour les marins, l’environnement et l’image du transport maritime. Ils sont responsables des pires dérives sociales contre des marins venus de pays pauvres, marins exploités, sous-payés et parfois abandonnés dans un port comme ceux du Captain-Tsarev ou de l’Antigone-Z, laissés là comme des sous-hommes avec les conséquences que nous connaissons. »
Navire poubelle et trafic de migrants
Le syndicat poursuit: « Comment le directeur de l’Enim, ancien directeur des Affaires maritimes, peut-il croire que ce navire pourrait intéresser un armateur. Ce haut fonctionnaire n’a pas vu le navire depuis de longs mois ou est mal renseigné sur son état. En ce moment, la lutte contre le trafic des migrants serait une priorité. Sans navires poubelles, les trafiquants n’auraient pas de navires, éléments essentiels de ce trafic. L’Ocean-Jasper pourrait tout au plus intéresser un ferrailleur, mais celui-ci devra prendre tous les risques pour le faire remorquer vers son chantier. »
Mauvaise manœuvre, un ponton défoncé à Lorient
Avarie de propulseur d’étrave, ordre de barre malencontreux, autre cause? L’enquête est en cours pour déterminer les causes de la mauvaise manœuvre qui a vu les 127 m du pétrolier Angleviken percuter le ponton d’embarquement de passagers des navettes en rade de Lorient. Heureusement, personne n’était sur le ponton lors du sinistre. Le navire avait effectué son évitage devant le port de pêche à l’aval du ponton et de sa rampe, et reculait dans le chenal pour parachever l’accostage à quai. « Il lui restait environ 200 m à effectuer. Le navire a une bonne déchirure sur l’arrête tribord du tableau arrière. À terre, la rampe [d’accès du public au ponton] a fait office de défense et a été en partie arrachée, tout comme le bollard », explique le lamanage. Le ponton est hors d’usage, la moitié a coulé. Joint à Bergen, en Norvège, l’amateur Viken Shipping souligne qu’il n’y a « pas de pollution ni de blessé, qu’un pilote était à bord, que deux remorqueurs assistaient le navire qui évoluait à un nœud et demi au moment de l’incident ». Construit en 2005, battant pavillon maltais, ce caboteur était en charge et venait de la raffinerie de Donges. « Heureusement que la déchirure est au-dessus de la ligne de flottaison et pas au niveau des soutes », commente la capitainerie.
L’Hermione: belle promotion pour Brest 2016
Elle a été accueillie par l’Abeille-Bourbon et ses lances à incendie fonctionnant à pleine puissance, une frégate de la Marine nationale et une flottille de voiliers du patrimoine à l’issue de son périple aux États-Unis. L’Hermione, la frégate du marquis de La Fayette qui a essuyé deux forts coups de vent durant sa traversée entre Terre-Neuve et Brest, a terminé le 17 août son escale d’une semaine au quai Malbert du port de Brest. Des milliers de visiteurs venus parfois de fort loin ont ainsi pu fouler son pont et admirer l’impressionnante mature et ses cordages de chanvre. Les organisateurs des fêtes nautiques prévues en juillet 2016 ont trouvé là une excellente occasion d’assurer la promotion de leur manifestation dont L’Hermione sera l’une des vedettes. La frégate va maintenant, au terme de son périple, gagner le port de Bordeaux.