La Lituanie cherche des solutions pour alléger les coûts d’exploitation de son terminal méthanier

Le port de Klaipeda en Lituanie comprend depuis le 27 octobre un terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) grâce à l’amarrage et à la mise en service du navire FSRU Independance. Au mois d’août, Klaipedos Nafta, opérateur lituanien du FSRU, a demandé à la compagnie propriétaire du navire, Höegh LNG, d’envisager une vente dès maintenant et non pas dans dix ans comme prévu dans le contrat. Les coûts d’exploitation de ce terminal méthanier s’élèvent à 189 000 US$ par jour. Pour un pays comme la Lituanie dont le budget annuel est de 10,1 Md$, le fardeau devient trop lourd à financer. Au total, la charge financière atteint 68,9 M$ par an et un total de 689 M$ pour la durée du bail de dix ans. Höegh LNG a refusé la demande de Klaipedos Nafta, en indiquant au site internet naturalgaseurope.com que le modèle d’affaires de la compagnie norvégienne est fondé sur la propriété de navires et leur exploitation dans le cadre de contrats de location à long terme. Le prix total du navire lui-même et le montant du rachat à l’issue du bail ne sont pas connus. Suite au refus de Höegh LNG, le ministre lituanien de l’Énergie a fait part de sa détermination à rechercher les moyens de réduire les coûts d’exploitation du FSRU pour l’État. Celui-ci a instauré une taxe supplémentaire sur la consommation de gaz et réfléchit à demander un prêt international ou une subvention éventuellement auprès de l’Union européenne. Ces difficultés budgétaires sont notamment la conséquence d’une moindre consommation de gaz en Lituanie et dans les autres pays baltes par rapport aux prévisions envisagées avant la mise en service du FSRU Independance. Certains des pays voisins de la Lituanie hésitent à confirmer leur décision de s’approvisionner en gaz par le terminal méthanier de Klaipeda, du fait d’un prix plus élevé que celui proposé par Gazprom, société russe dont l’influence demeure forte notamment en Lettonie et en Estonie.