Le 22 août, l’association des armateurs danois a critiqué la position de ses homologues norvégiens qui ont annoncé leur volonté de dire non à l’échouement des navires sur les plages du sous-continent indien (voir p. 10). Environ 60 % des navires sont démantelés sur les plages de l’Inde, du Pakistan et du Bangladesh dans des conditions particulièrement dangereuses pour les ouvriers locaux et l’environnement. L’association danoise précise que « tout armateur à la responsabilité de veiller à ce que le recyclage se fasse sans compromettre ni la santé ni la sécurité des travailleurs ni l’environnement ». Elle assure toutefois que la situation s’améliore en se référant à une visite de l’association dans un chantier à Alang au printemps 2015. Celui-ci « a investi dans la technologie et établi des procédures de sécurité pour s’assurer que les navires sont recyclés en toute sécurité et que l’environnement est protégé contre les fuites de substances nocives. Il appartient aux sociétés de classification de certifier que les normes sont respectées. Il serait extrêmement contre-productif que les chantiers d’Asie du Sud-Est soient exclus uniquement pour des raisons fondées sur la géographie ou la notion d’échouement. Un recyclage inacceptable et non conforme des navires peut avoir lieu partout dans le monde ». Le 25 août, GMS, qui se présente comme le leader pour l’achat de navires à recycler auprès des armateurs, a appuyé cette position danoise et « a exhorté l’association des armateurs norvégiens à se rendre sur place pour voir par eux-mêmes les améliorations qui ont été faites par certains des chantiers navals d’Alang pour se conformer à la convention de Hong Kong ». Celle-ci, conclue en 2009 à l’Organisation maritime internationale (OMI), n’est toujours pas entrée en vigueur. Seuls trois pays l’ont ratifié: le Congo, la Norvège et la France.
7 jours en mer
Échouer ou ne pas échouer les navires en fin de vie sur les plages du sous-continent indien
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