Bolloré lance la construction de la boucle ferroviaire

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C’est dans la capitale nigérienne que la convention entre le Bénin, le Niger et le groupe Bolloré a été signée le 13 août. Une étape importante pour le ferroviaire dans la sous-région. Cette convention concède au groupe Bolloré la construction, la réhabilitation et l’exploitation des chemins de fer entre Cotonou et Niamey.

Le projet de boucle ferroviaire concerne un réseau qui relie cinq pays. Il comprend la ligne entre Abidjan et Kaya, exploitée par Sitarail, filiale du groupe Bolloré. La ligne entre Cotonou et Parakou, au Bénin, doit faire l’objet d’une réhabilitation. Quant aux nouvelles lignes, il est prévu qu’elles relient Parakou à Niamey en passant par Kandi et Gaya, d’une part, et de continuer entre Niamey et Kaya via Téra et Dori d’autre part. Ce projet prévoit aussi un lien ferroviaire entre Cotonou et Lomé puis une liaison vers Blitta. Au final, cette boucle reliera cinq pays d’Afrique de l’Ouest entre eux: la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Niger, le Bénin et à terme le Togo sur 2 700 km de voies ferrées.

La partie existante – 130 km entre Cotonou et Parakou – sera finalisée au dernier trimestre 2015. La construction de la voie depuis l’actuel terminus vers Niamey s’étendra sur 630 km. L’ensemble des coûts sur la ligne Cotonou Niamey est estimé à 1 Md€. Le coût total de ce projet s’élèvera à 2,5 Md€. Les coûts de ces travaux seront entièrement financés par le groupe Bolloré sur ses fonds propres. Avec un coût estimé à 1 M€ par kilomètre, la liaison Niamey Cotonou coûtera environ 1 Md€.

Création de Bénirail

Pour réaliser ce chantier a été créée la société Bénirail, au capital de 106 M€, soit 70 MdFCFA. Cette société comprend Bénirail Infrastructure et Bénirail Exploitation. L’actionnariat de cette société est réparti à hauteur de 10 % au gouvernement du Niger, 10 % au gouvernement béninois et 80 % pour le groupe Bolloré. Le pacte d’actionnaire de la société a prévu l’entrée au capital d’investisseurs privés. Il appartient aux deux États africains de proposer à des sociétés privées de participer. Des partenaires sont d’ores et déjà identifiés. L’ouverture au capital se fait sur une durée de deux ans. À la fin de ce délai, si aucune société ne souhaite entrer dans le capital de Bénirail, l’actionnariat se maintiendra en l’état.

Outre le financement des travaux, le groupe Bolloré s’est engagé à reprendre les 628 personnels de l’ex-OCBN, l’Organisation commune Bénin-Niger des Chemins de fer et des Transports dissoute le 20 mars. Quant au phasage des travaux, il devrait se faire en fonction des contraintes logistiques. Du côté du groupe Bolloré, des responsables assurent que la fin du tronçon entre Niamey et Dosso pourrait être achevée fin octobre ainsi que les tronçons de train urbain autour de Cotonou. Il est prévu de construire trois à quatre kilomètres de voies par jour.

Si la philosophie du projet est de relier les hommes, il s’intègre aussi dans un projet logistique de grande envergure. « Le continent a besoin de ports bien gérés, de chemin de fer solides et de corridors maîtrisés », nous a confié un responsable du groupe Bolloré.

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