Le 17 août, le Bureau américain de la sécurité et de l’environnement (BSEE) a autorisé la compagnie pétrolière Shell à creuser plus profondément au large de l’Alaska, en Arctique, dans le cadre de forages exploratoires. La compagnie pétrolière a commencé de nouvelles opérations de forage en juillet mais ne pouvait pas encore creuser dans les couches pétrolifères sous-marines, en l’absence d’un navire équipé d’un système permettant de fermer le puits en cas de besoin. Un tel navire étant arrivé au large de la zone de forage, l’administration américaine a levé ses restrictions. « Les activités conduites au large de l’Alaska sont maintenues aux plus hautes normes de sécurité, de protection environnementale et de réaction en cas d’urgence », a indiqué le BSEE, en assurant « continuer à surveiller les travaux 24 h sur 24 ». Shell a obtenu des concessions dans la mer des Tchouktches en 2009 et a été autorisée à forer une première fois en février 2012. Six mois plus tard, les opérations ont été suspendues notamment suite à la perte de contrôle d’une plate-forme d’où 18 travailleurs ont dû être secourus par des gardes-côtes. Le gouvernement de Barack Obama a alors retiré son autorisation en exigeant la résolution de tous les problèmes techniques, ce que Washington a estimé être le cas en mai 2015. Les ressources de la partie américaine des mers de Tchouktches et de Beaufort en Arctique sont évaluées entre 22 et 26 milliards de barils de brut « techniquement récupérables », et 2,6 Mdm3 de gaz, selon le département américain de l’intérieur. L’ensemble de la zone arctique recèle 22 % des ressources en hydrocarbures encore à découvrir sur la planète, pour l’United States Geological Survey.
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L’administration américaine autorise des forages plus profonds en Arctique
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