Les négociations ont abouti à un accord sur le nucléaire iranien

Article réservé aux abonnés

Le 14 juillet, après 18 jours d’ultimes négociations, les pays du groupe 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni, Allemagne) et Téhéran ont conclu un accord mettant fin à 12 ans de tensions autour du dossier nucléaire iranien. Il rend quasiment nulle la possibilité pour l’Iran de fabriquer une bombe atomique, tout en assurant à Téhéran, qui a démenti toute visée militaire, le droit de développer une filière nucléaire civile. En échange, l’Iran obtient la levée progressive et réversible des sanctions internationales adoptées depuis 2006 par les États-Unis, l’Union européenne et l’ONU et qui brident son économie. Les premières sanctions pourront être levées à partir du premier semestre 2016 si Téhéran respecte ses engagements. En cas de violation de l’accord, elles pourront être rétablies et cela pendant quinze ans. L’Iran n’a pas obtenu une levée de l’interdiction du commerce des armes, reconduite pour cinq ans, sauf autorisation spécifique du Conseil de sécurité. Le pays a accepté « des inspections poussées » par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de ses sites nucléaires civils et un « accès limité » à certains de ses sites militaires.

Normalisation des relations

Cet accord devrait marquer le début d’une normalisation des relations de l’Iran, qui compte 77 millions d’habitants et de riches ressources pétrolières et gazières, avec la communauté internationale. Les milieux économiques se tiennent prêts à revenir dans ce pays qui dispose des quatrièmes réserves de brut au monde et des deuxièmes de gaz. L’Iran, membre de l’Opep, va pouvoir à terme exporter à nouveau librement son pétrole, un motif d’inquiétude pour les analystes avec un excédent de pétrole sur le marché atteignant déjà de 1,5 à 2 millions de barils par jour (Mb/j). En raison de l’embargo occidental, les exportations de l’Iran ont chuté d’environ 2,2 Mb/j mi-2012 à 1,2 Mb/j au premier semestre 2015. Dès juin 2015, le gouvernement iranien a indiqué sa volonté de renouer avec les niveaux de production d’avant l’embargo et estime que le pays pourrait produire 0,5 Mb/j supplémentaires un mois après la levée de l’embargo, et 1 Mb/j après six à sept mois. Les experts, comme la société d’information sur l’énergie Platts, ne sont pas aussi optimistes, insistant sur l’obsolescence de certaines installations pétrolières et les délais de mise en place de l’accord. Les experts de l’agence de notation Fitch jugent que la production iranienne ne sera pas en mesure de dépasser 700 000 b/j en 2016 et « mettra des années à retrouver ses sommets passés ».

7 jours en mer

Archives

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15