Les États membres approuvent les investissements de Bruxelles dans les transports

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Le 10 juillet, le comité de coordination du mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE), composé de représentants des 28 États membres, a approuvé la liste des projets retenus par la Commission européenne dans le cadre du plan d’investissements dans les transports. Celui-ci atteint un montant record de 13,1 Md€. Cette somme du MIE, combinée au plan d’investissement de 315 Md€ présenté par la Commission en novembre, permettra de « combler le déficit d’investissement en Europe pour créer des conditions favorables à la création d’emplois et à la croissance », en facilitant notamment la réalisation d’infrastructures de transport. Au total, 276 projets sont retenus sur plus de 700 présentés. Publiée le 10 juillet, une brochure de 588 pages donne des informations générales sur le MIE ainsi que la liste des projets mis à l’écart et ceux retenus. Parmi ces derniers figure Seine-Escaut, en page 109 du document, qui confirme une subvention de près de 980 M€ pour ce projet sur la période 2016 à 2020 pour une première tranche de travaux estimés à 2,33 Md€. Une subvention équivalente devrait être accordée pour la deuxième phase de travaux prévue entre 2020 et 2023. La prochaine étape est prévue fin juillet quand la Commission adoptera officiellement les décisions de financement. Les conventions de subvention de projets individuels seront préparées par l’Agence exécutive pour l’innovation et les réseaux (INEA) puis signées avec les bénéficiaires du projet. Les fonds commenceront à être versés à partir du dernier trimestre 2015.

Chypre pourrait bénéficier d’un exode grec

Si les plans du gouvernement grec d’abolir l’exemption fiscale des armateurs devaient voir le jour, les armateurs pourraient massivement s’exiler vers Chypre, selon une source de l’Association des armateurs grecs de Londres. Dans l’accord que la Grèce s’est vue imposer par l’Eurogroupe, l’abolition de l’exemption fiscale en vigueur depuis les années 1970 est toujours à l’étude. Il est d’ores et déjà certain que les armateurs grecs devront payer un impôt sur les sociétés et qu’ils pourraient voir leur taxe au tonnage doubler. Cette dernière représente 280 M€ de recettes annuelles pour l’État. Les armateurs grecs ont généreusement participé aux projets sociaux d’amélioration et notamment dans les hôpitaux, les fondations culturelles et les œuvres de charité. Ils y ont investi quelque 2,9 Md€ depuis 2009. Ils sont peu enclins à participer financièrement, craignant un gaspillage par le gouvernement d’Athènes. Les armateurs grecs ont choisi de baser leurs opérations à l’étranger et notamment à Londres où la domiciliation est exempte d’impôts. En juillet, le nouveau budget du gouvernement britannique, qui prévoit d’abolir cette exemption pour les sociétés présentes au Royaume-Uni depuis plus de 15 ans, risque de faire fuir les armateurs grecs de Londres. Les Grecs lorgnent désormais sur Chypre, à moins d’une heure d’avion d’Athènes et avec le même cadre de vie qu’en Grèce.

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