Les négociations entre les pays du groupe 5+1 et l’Iran se poursuivent

Article réservé aux abonnés

Initialement programmée pour le 30 juin, décalée au 7 juillet puis au 10 juillet, la fin des négociations – entamées il y a deux ans – sur le nucléaire iranien montre que les derniers arbitrages deviennent de plus en plus compliqués entre les pays du groupe 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni, Allemagne) et Téhéran. Les tractations butent toujours sur des questions « décisives », et la possibilité d’un « échec » ne peut être exclue, rapporte l’AFP dans une dépêche datée du 7 juillet. Pour conjurer un tel scénario, qui ruinerait près de deux ans d’efforts destinés à apurer un contentieux qui empoisonne les relations internationales depuis plus de douze ans, les négociateurs ont opté pour une nouvelle prolongation des discussions, poursuit l’AFP. Sachant que toutes les parties prenantes ont répété leur volonté d’aboutir, tout en refusant de souscrire à un « mauvais accord ».

Lever les sanctions

L’accord recherché vise à s’assurer que le programme nucléaire iranien ne peut avoir de débouchés militaires, en échange d’une levée des sanctions internationales qui étouffent l’économie du pays depuis des années. Téhéran a toujours nié avoir poursuivi ou poursuivre des objectifs nucléaires militaires mais revendique son droit à exploiter une filière nucléaire civile complète, y compris l’enrichissement d’uranium. Le premier point sur lequel butent les négociations, et ce depuis le début des échanges, concerne les sanctions. Téhéran veut une levée substantielle et rapide des sanctions, notamment celles du Conseil de sécurité de l’ONU prises à partir de 2006. Les pays du groupe 5+1 proposent un processus progressif et réversible au cas où Téhéran ne tiendrait pas ses engagements.

Le deuxième point de blocage porte sur une demande présentée le 6 juillet par l’Iran concernant l’embargo sur les armes, une des sanctions de l’ONU adoptée en 2010. Téhéran souhaite que cet embargo ne soit pas maintenu après la conclusion d’un accord. « Inacceptable d’autoriser l’Iran à exporter ou importer des armes dans le cadre d’un accord sur le nucléaire, est pour l’instant la réponse du groupe 5+1, compte tenu du contexte régional, précise l’AFP. Celui-ci montre qu’Israël et les monarchies sunnites sont très hostiles à un compromis avec l’Iran et dénoncent l’influence de ce pays sur tous les terrains de conflits régionaux: Irak, Syrie, Liban, Yémen ».

Le troisième point d’achoppement des négociations concerne la possible dimension militaire du programme nucléaire iranien. La communauté internationale réclame des éclaircissements sur les recherches passées de l’Iran, qui est soupçonné d’avoir mené un programme clandestin au moins jusqu’en 2003. Le groupe 5+1 souhaite que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ait accès aux sites, documents et scientifiques iraniens soupçonnés d’être impliqués dans ces recherches.

7 jours en mer

Archives

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15