La majorité des escales des navires de croisière, comme tous les ans, se déroule dans la rade de Saint-Jean-de-Luz, un site plus attrayant que les quais bayonnais. Seules deux escales sont attendues dans le port de Bayonne et aucune n’aura lieu, cette année, au large d’Hendaye. Parmi les compagnies escalant au Pays basque en mai-juin et septembre, on retrouve les fidèles Silversea, Seabourn, Azamara, Océania, Peter Deilmann, Holland American, Christal Symphony… Pour l’instant, seul un premier paquebot a réalisé une touchée, le 6 juin. Le nombre moyen de passagers, essentiellement des Américains et des Allemands, est évalué autour de 12000 par saison.
Limitations
Limités par les tirants d’eau, le manque d’infrastructures pour des paquebots de croisière et les aléas climatiques qui conduisent parfois à des annulations d’escales, ces ports se voient contraints d’accueillir des navires ne dépassant pas les 180 m. « Pour augmenter le nombre de navires et les fidéliser, l’implantation d’une structure en dur serait nécessaire. Le développement de la croisière passera par là », indique Georges Strullu, conseiller chargé des affaires portuaires à la CCI de Bayonne.
Une solution consisterait à procéder à une rectification de l’embouchure de l’Adour et à refaire la base navale pour accueillir à Bayonne des paquebots plus importants. Une autre possibilité, identifiée depuis des années, serait la création d’une plate-forme d’accueil dédiée à la croisière vers le fort de Socoa (Ciboure). Cependant, face aux incertitudes actuelles liées à la réforme territoriale sur la gestion des ports départementaux et leur possible transfert des conseils généraux aux collectivités, le projet « croisière » de Socoa reste en suspens.