ÀVenise, rien ne va plus. Depuis l’introduction le 2 mars 2012 du dispositif introduit par le gouvernement de Mario Monti sur la diminution progressive du transit des paquebots de plus de 40 000 t dans la lagune, le secteur croisiériste est en berne. Paradoxalement toutefois, en 2013, le volume de trafic n’a pas diminué par rapport à l’année précédente. En 2014, en revanche, une contraction importante a été enregistrée avec 1 733 839 croisiéristes contre 1 815 823 l’année précédente. Cette année, le secteur devrait prendre un coup de plomb dans l’aile, la baisse de trafic de croisiéristes devant frôler, selon les prévisions des experts du secteur, les 10 %. Une tendance qui devrait perdurer, à moins que Venise ne réussisse à mettre rapidement en place une route stratégique alternative permettant aux grands navires de pointer le gouvernail en direction de la cité lacustre.
Divergences
Plusieurs idées ont été lancées, mais le projet concernant l’utilisation de la gare maritime – qui permettrait de sauvegarder le rôle de Venise en tant que port d’accueil – suscite un certain intérêt. Le fait est que l’impact du secteur de la croisière sur l’économie locale vénitienne est essentiel, selon les défenseurs des grands navires. D’un point de vue de l’emploi mais aussi du tourisme, le rôle de port d’accueil garantissant le développement par exemple de la filière qui fournit et prête assistance aux paquebots. Un raisonnement qui ne tient pas la route, selon les associations locales qui combattent les grands navires.