La longueur de quai disponible, 250 m, et les 10,5 m de tirant d’eau limitent les touchées à des unités de 500 à 1500 passagers. « Les plus gros, 2 500 à 3 000 passagers, Lorient les regarde passer », explique Lionel Le Brun, de l’agence BLB Tourisme, qui suit de près ce marché avec la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Lorient. La CCI appuie une promotion mutualisée avec les ports bretons et les CCI de Saint-Malo, Brest et Nantes, comme des escales de repositionnement de la flotte mondiale entre la remontée vers les mers du nord et le basculement vers les destinations plus chaudes, Méditerranée, Caraïbes.
Circuit touristique
La CCI met à disposition des navettes du quai au centre-ville dans un circuit passant par la base sous marine héritée de la Seconde Guerre mondiale. Petit bus de ville ou bus articulé d’une centaine de places, les dessertes de ville s’adaptent aux potentiels de visiteurs urbains de l’escale, selon le taux de réservation aux excursions. Les sites les plus appréciés? Le château de Josselin, la cité médiévale de Vannes, Pont-Aven, très prisé des Américains qui connaissent bien Gauguin, et l’école de Pont-Aven, où une importante « colonie » de peintres américains a élu résidence au XIXe. S’il a une suite favorable, le dossier en cours de classement au patrimoine mondial de l’Unesco des ensembles de mégalithes de Carnac et alentours pourrait offrir un joli bonus d’attractivité de l’escale lorientaise au bilan encore modeste: six touchées de paquebots en 2015 d’avril à octobre, et quatre prévus pour la saison 2016 (quatre paquebots en 2012, huit en 2013, sept en 2014). Lionel Le Brun est optimiste: « Si les années 2014 et 2015 ont été marquées par un tourisme de mémoire autour du 70e jubilé de la Libération, on sort d’un petit creux. On peut espérer une douzaine de touchées en 2018, et si la promotion avec le partenaire aux États-Unis est payante, entre 25 et 30 paquebots à terme. »