La Réunion: la croisière, un axe du projet stratégique

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La croisière connaît malgré tout un essor sur l’île Bourbon. Les derniers chiffres font état d’une progression des capacités des navires qui touchent le port. En effet, sur la saison de la croisière, qui se déroule d’octobre à mai, le nombre de navires qui a escalé à Port Réunion a été de quinze pour la saison 2013/2014. Ces navires ont offert une capacité cumulée de 14 090 passagers. Sur la saison 2014/2015, ce sont 21 navires avec une capacité cumulée de 21 400 passagers qui ont touché le port, soit une progression d’environ 50 %. Aujourd’hui, les nouveaux navires offrent des capacités bien plus grandes. Et les prévisions pour les prochaines années sont bonnes. « Costa Croisières nous a fait part de son intention de développer son circuit reliant les îles de l’océan Indien, La Réunion, Maurice, Seychelles, Nosi Be, Diego Suarez, Tamatave et retour à La Réunion. Il prévoit un trafic de 6 800 passagers en 2015. Les prévisions pour 2016 sont estimées à 10 800 passagers et à 20 000 passagers en 2017 », indique Henri Dupuis, directeur du pôle commercial et marketing de Port Réunion.

Le travail effectué sur ce secteur économique mobilise l’ensemble des acteurs. Le port a inscrit le développement de la croisière au titre de ses ambitions dans son projet stratégique. Il est intégré dans la quatrième ambition, « soutenir les filières et favoriser la nouvelle dynamique du territoire ». Elle prévoit de développer l’interface entre la ville et le port pour ouvrir le territoire sur sa façade maritime mais aussi de contribuer au développement de la croisière avec les acteurs locaux. Dans le cadre de ce projet, le port a demandé l’aide de la région pour la modernisation de la gare maritime.

Moderniser la gare maritime

« Nous sommes à la recherche d’un partenaire pour moderniser cette installation, continue Henri Dupuis. Le développement de cette filière doit se faire dans un schéma d’équilibre des coûts. » Le véritable enjeu de ce partenariat porte sur le partage des coûts et de la richesse induite. Pour cela, c’est toute l’infrastructure touristique locale qui doit se développer. L’île de La Réunion a créé en 2010 la Vanila-Islands Organisation. Un lieu où Réunion, Maurice, Seychelles, Madagascar, Comores, Mayotte et Maldives déploient en commun des efforts pour attirer de nouveaux touristes dans leurs îles. Parmi les offres, cette organisation travaille notamment sur le concept de croisières entre les îles de l’océan Indien. Enfin, la situation géographique de l’île de La Réunion, proche de la côte Est de l’Afrique, s’avère être une nouvelle manne. De nouvelles croisières se développent sur cette région du monde dans un cadre d’un tourisme différent qui pourrait aisément profiter à l’île de La Réunion.

Enfin, si La Réunion développe son activité de croisières, le trafic passagers entre les îles a fortement diminué. Il est tombé de 73 % à à 4 814. La raison est simple: les deux navires mixtes affectés à la rotation avec Maurice ont arrêté leur service. Si ce trafic est aujourd’hui suspendu, des projets de nouvelles liaisons sont à l’étude.

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