En avril 2014, l’Oceana (P&O) débarque ses 2 250 passagers au terminal à conteneurs de Montoir, destination le chantier naval STX, la presqu’île de la Baule et les marais salants de Guérande. La jauge habituelle des paquebots dans l’estuaire de la Loire n’excède pas 500 passagers. Il y a trois mois, le Braemar (Fred Olsen, Angleterre), 987 passagers, un habitué de la remontée de la Loire jusqu’à Nantes (quatre heures), s’amarre au quai du terminal à bois à 6h30 pour y rester, pour la première fois, deux jours. « Les gens ont entendu parler de Nantes, c’est encore une nouveauté pour les armateurs », explique Olivier de Boüard. L’année 2014 a été malgré tout décevante: neuf escales sur les 14 prévues, 5 848 passagers. « Mais nous risquons de battre notre record avec dix escales et 10 000 passagers », corrige Laurence Paitel du service marketing du port. Et 2016 se présente au moins aussi bien. La Ville de Nantes réfléchit à faire à nouveau accoster les navires au quai Wilson, sur l’île de Nantes. « Les passagers arriveraient au cœur de la ville, bien changé depuis quelque temps, entre le hangar à bananes et les machines de l’île qui se multiplient (carrousel des mondes marins et arbre aux oiseaux) dans le sillage de l’éléphant. Nous cherchons à professionnaliser notre accueil », indique Aurélie Peneau, directrice du développement touristique. Dans les cartons, aucune gare maritime en dur mais l’idée de faire mieux qu’une tente de réception ordinaire. Surtout, trouver une solution au dragage nécessaire dont le port ne veut plus assurer seul les frais, jusqu’à 300 000 € à chaque fois.
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Des navires plus gros et des escales plus longues
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