À l’occasion de la visite officielle du Premier ministre chinois, Li Keqiang, à Marseille, le 1er juillet, le groupe CMA CGM a annoncé la veille la signature de deux partenariats économiques majeurs: le premier avec la banque chinoise CEXIM portant sur un protocole d’accord de financement d’un montant d’un milliard d’US$; le second avec le groupe China Merchants (CMHI) portant sur le projet initié par le gouvernement chinois « One Belt, One Road ».
CMA CGM et l’Export-Import Bank of China (CEXIM) signeront un protocole d’accord portant sur des « solutions » de financement sous forme de prêts et/ou de garanties. Ces financements seront accessibles pour les futures commandes de navires et de conteneurs passées en Chine, des investissements stratégiques pour accompagner la stratégie de croissance du groupe français.
CMA CGM commande déjà l’essentiel de ses conteneurs au groupe chinois CIMC et fait appel depuis quelques années aux chantiers chinois pour la construction de certains porte-conteneurs. Ainsi, au second semestre 2015, CMA CGM prendra livraison de trois porte-conteneurs de 18 000 EVP construits par des chantiers chinois les plus grands jamais construits en Chine. Ils porteront le nom d’explorateurs et l’un sera dénommé CMA-CGM-Zheng-He, du nom d’un des plus célèbres explorateurs chinois.
Dans le cadre du projet stratégique « One Belt, One Road », de nombreux projets de développement des infrastructures et de développement logistique sont envisagés. Dans ce cadre, CMA CGM et China Merchants (CMHI) conviennent d’un intérêt commun et prioritaire. Ils signeront ainsi le 1er juillet un partenariat stratégique afin « d’étudier et d’évaluer ensemble les opportunités d’investissements dans les ports et les infrastructures logistiques » que présente le projet « One Belt, One Road » dans sa dimension maritime, la « Maritime Silk Road ».
« One Belt, One Road » est sans doute le plus grand projet au monde de développements d’infrastructures, il vise:
– à créer un axe terrestre entre la Chine et l’Europe via la Russie
– à créer dans le domaine maritime une nouvelle route de la soie du xxie siècle, reliant l’Asie du Sud-Est, l’Océanie, l’Afrique de l’Est, l’Afrique du Nord et l’Europe afin de sécuriser les imports et les exports avec la Chine.