"La production réelle de l’Opep frôle plutôt les 38 Mbpj, son niveau le plus élevé depuis août 2012, explique le Comité professionnel du pétrole dans son Bulletin mensuel publié le 19 juin. La compétition avec les producteurs américains de pétrole de schiste est encore soutenue, chacun améliorant sa productivité. Cette situation porte les États-Unis au premier rang mondial des producteurs en termes de volumes extraits. » La décision de l’Opep « n’a pas créé beaucoup de réactions sur les marchés, relève de son côté le courtier britannique Gibson. Elle a été largement perçue comme un geste symbolique envers l’Iran, l’un des opposants les plus virulents à la stratégie de l’Opep, conduite par l’Arabie Saoudite, de défense des parts de marché et de baisse des prix du Brent ». En marge de la réunion de l’Opep, l’Iran a indiqué « envisager de rétablir ses exportations au niveau existant avant la mise en place des sanctions si les restrictions sont levées ». Téhéran estime « pouvoir augmenter très rapidement sa production de 500 000 barils par jour si un accord est finalement conclu à la fin du mois de juin » dans le cadre des négociations sur le nucléaire iranien. Gibson note que « certains experts pensent que l’Iran surestime ses capacités de production. Toutefois, quelque 38 millions de barils de pétrole iranien se trouvent dans du stockage flottant auxquels s’ajoutent des stocks à terre. Autant de barils qui pourront être très rapidement mis à disposition du marché ». La période de surabondance de l’offre et un prix du Brent largement inférieur à 100 $ devraient donc se maintenir au cours des mois à venir.
7 jours en mer
Une offre mondiale de pétrole toujours abondante et un prix du Bret entre 60 $ et 65 $
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