« Une volonté commune de promouvoir l’utilisation du gaz naturel liquéfié (GNL) carburant – pour les navires et autres unités de transport – répondant aux préoccupations environnementales et exigences croissantes des politiques européennes des transports touchant à l’environnement et au climat », tel est l’objectif de l’accord de coopération signé entre le Bureau de promotion du Short Sea Shipping (BP2S) et l’Association française du gaz (AFG), le 23 juin. Cet accord est la suite logique de deux ans de collaboration entre les promoteurs du transport maritime à courte distance (TMCD) et le syndicat professionnel de la filière gazière dans le cadre de la Mission ministérielle GNL. Lors d’une conférence de presse, Jean-Marc Roué, président du BP2S, et Jérôme Ferrier, président de l’AFG, ont indiqué qu’avec cette coopération renforcée, il s’agit de « peser ensemble dans les débats et décisions finales, tant sur le plan politique qu’industriel », concernant le développement du GNL carburant et d’infrastructures d’avitaillement notamment dans les ports. Ils ont rappelé les qualités environnementales du GNL qui permet de diminuer les émissions de soufre (− 95 %), d’oxydes d’azote (− 80 %), de CO2 (jusqu’à − 25 %) et d’éliminer totalement les particules dangereuses pour la santé des citoyens. Le GNL carburant constitue ainsi une solution pour les armateurs afin de répondre à la norme de l’annexe VI de la convention Marpol, en vigueur depuis le 1er janvier, de moins de 0,1 % d’émissions de soufre pour les navires dans les zones de contrôles des émissions (ZCES) européennes. Sachant que d’ici à 2020, les ZCES seront étendues, notamment à la Méditerranée, avec une norme de − 0,5 % d’émissions de soufre pour les navires.
Agir pour le climat
Jean-Marc Roué et Jérôme Ferrier ont précisé que « cette coopération entre les deux associations s’inscrit totalement dans les préoccupations de la Conférence des parties de la convention-cadre des Nations-unies (COP21) pour le climat » qui se tiendra à Paris en décembre. La COP21 constitue « une opportunité pour présenter des propositions concrètes », notamment dans un contexte de volonté européenne clairement affichée de réduction des émissions du transport maritime. L’AFG a déjà publié une contribution listant neuf actions menées par l’industrie gazière contre le changement climatique et pour le développement durable en vue de COP21. Parmi les neuf actions, une concerne les terminaux méthaniers, et une autre le GNL comme carburant (voir p. 12)