Un rapport publié par la Singapore Shipping Association (SAA) vise à aider les marins, lors d’une déclaration d’incidents, à distinguer « vol à main armé » et « acte de piraterie ». Ce rapport est fondé sur une analyse du Bureau maritime international (BMI), de la Chambre de commerce internationale (CCI) et de Recaap. Il révèle que pour le premier trimestre 2015, la majorité des incidents survenus en Asie du Sud-Est concernait des cas de « vol à main armée ». Cette étude précise que ces actes commis dans les eaux territoriales d’un État sont placés sous la juridiction de celui-ci, au contraire des actes de piraterie qui se situent en haute mer. Cette distinction permet de déterminer si un navire doit solliciter la protection des garde-côtes du pays, ou se reporter à l’autorité du pavillon du navire.
14 % des attaques sont des actes de piraterie
L’association précise que seulement 14 % des attaques sur des navires marchands ont été classées en tant qu’actes de piraterie. Parmi les autres incidents recensés, 85 % sont des cas de vols à main armée, et 46 % se produisent alors que le navire est dans le port ou au mouillage. L’étude montre également que plus des deux tiers des incidents ont été des vols commis par des auteurs non armés, membres de l’équipage sains et saufs et perte économique faible.
Enfin, la SAA rappelle que la situation en mer de Chine du Sud est très différente de celle dans le golfe d’Aden où des pirates lourdement armés montent à bord des navires avec l’intention de prendre l’équipage et le navire en otage afin d’obtenir une rançon.