Les chantiers navals: une réussite malgré les difficultés croissantes

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Dans les bureaux de Cantieri del Mediterraneo, les chantiers navals situés à côté de l’espace occupé par les manutentionnaires, l’atmosphère est à la fois morose et orageuse. Ici comme chez les voisins spécialisés dans le conteneur, on estime qu’à moins d’un changement radical, le port est mort. Cela veut dire avant tout la nomination d’un président que le nouveau ministre des Infrastructures et des Transports Graziano Delrio a promis de choisir d’ici le mois de septembre. Et ensuite, la mise en place d’une politique de modernisation rapide des infrastructures.

Inertie

En attendant, dans les chantiers navals, on se bat malgré les multiples difficultés. « Selon un plan approuvé il y a plusieurs années, les infrastructures auraient dû être modernisées en 2006. Mais l’autorité portuaire fait preuve depuis trop longtemps d’une inertie et d’une incapacité extraordinaires qui pénalisent l’ensemble du système portuaire », peste Luigi Salvatore, patron des Cantieri del Mediterraneo, les chantiers navals napolitains qui s’étirent sur 150 000 m2 dont une surface de 24 000 m2 couverts. Il ajoute que le lifting manqué des infrastructures pénalise ses activités « car nous ne pouvons pas participer à tous les appels, outre le fait que les coûts de gestion augmentent régulièrement car nous ne pouvons pas totalement amortir nos investissements ». À titre d’exemple, deux bassins de radoub sont bloqués depuis trois ans, les travaux de remise en ordre qui devaient être bouclés en deux ans et demi ayant été soit interrompus soit ralentis. Une perte sèche pour les Cantieri del Mediterraneo qui ont les mains liées, les travaux ne pouvant être effectués que par l’autorité portuaire.

Pour compenser les pertes, les chantiers navals rentabilisent ce qui peut l’être. Avec 57 salariés fixes, la société Cantieri del Mediterraneo SpA, qui a racheté à Fincantieri les chantiers navals napolitains en 1993, participe aussi à la relance de l’emploi en travaillant au coup par coup, avec les entreprises spécialisées implantées dans la zone portuaire. « Ces entreprises emploient entre 120 et 600 personnes selon la complexité des opérations requises. Disons que durant les trois dernières années, nous avons eu en moyenne 192 personnes sur nos chantiers », confie Luigi Salvatori. Toujours durant les trois dernières années, le volume de production est estimé à 47 M€. Au chapitre des investissements, quelque 36 M€ ont été débloqués par les chantiers navals depuis 2004 pour moderniser les équipements.

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