Jeu, set et revanche

L’annonce le 8 juin de la cession de deux des trois navires appartenant à Eurotunnel à l’armement danois DFDS a presque sifflé la fin de la partie judiciaire entre MyFerryLink et les autorités britanniques de la concurrence. C’était sans compter sur la ténacité de l’autorité de la concurrence britannique qui a porté l’affaire devant la Cour suprême dès le 12 juin. Les enjeux restent malgré tout limités puisque la Scop SeaFrance a été mise en redressement judiciaire le 11 juin. Plus qu’une volonté de voir défendre ses arguments, ce pourvoi s’apparente à une volonté « faire de la jurisprudence » sur les contours des compétences de cette autorité. Si au Nord la partie n’est pas finie, au Sud les juges en ont fait de même avec la SNCM en demandant aux administrateurs judiciaires de lancer un nouvel appel d’offres. Et voilà que La Méridionale joue les outsiders face aux trois groupes en lice. Après avoir décliné l’offre pour entrer au capital de la SNCM en 2006, le groupe Stef présente un plan de reprise. Dans les deux cas, la partie n’est pas terminée et la revanche se jouera après l’été. De quoi passer la saison estivale à l’abri, loin des tribunaux. Est-ce plus confortable? Loin s’en faut, les retournements de situation deviennent chose courante. Nous avons vu des dossiers faire l’unanimité depuis des années, et au dernier moment certains soulèvent la polémique. L’exemple le plus récent étant le projet de canal Seine-Nord qui a réveillé récemment les opérateurs portuaires havrais.