Certains ports comme Civitavecchia, par exemple, ainsi que des armateurs, ont perçu l’importance du secteur du roulier. À titre d’exemple, la compagnie de navigation génoise Messina a renforcé ses lignes ro-ro en mai 2014, notamment entre l’Espagne et le Portugal. Une politique qui permet au groupe Messina de consolider sa position dans les régions de l’Afrique occidentale et du Nord. Pour sa part, le groupe Grimaldi a annoncé début mai le lancement d’une nouvelle ligne entre Venise et Patras qui sera desservie par deux navires rouliers d’une capacité de 3 500 mètres linéaires chacun.
Dans son rapport publié en février, Isfort fait état des derniers chiffres sur le trafic ro-ro en 2014 qui soulignent l’importance d’un secteur dépassant nettement celui du transport de conteneurs en termes de volume. Au niveau national, le trafic ro-ro a représenté l’an dernier quelque 75,5 Mt, dont 48,8 Mt transportées via cabotage, 13,6 Mt entre les ports de la mer Tyrrhénienne, le Maghreb et la Méditerranée occidentale. Enfin, 13,3 Mt passent entre les ports de l’Adriatique et l’Est méditerranéen. Côté chiffres, le volume de trafic ro-ro, considéré comme l’œillet à la boutonnière du port de Livourne, a enregistré une augmentation importante par rapport à 2013. Le trafic roulier a augmenté de 7,8 %, et celui des voitures neuves de 11,5 %. À Gênes, le scénario est identique en ce qui concerne 2014, le trafic roulier ayant augmenté de 2,9 %. À Civitavecchia, le lancement en février d’une liaison directe entre Civitavecchia et les ports d’Halifax (Canada) et Baltimore sur la côte Est des États-Unis pour le transport des nouveaux modèles de Fiat Chrysler, produits sur le site de Melfi, au sud de la Botte, fait du port romain un acteur important du système portuaire. L’objectif est de desservir les deux ports nord-américains en moins de deux semaines grâce au déploiement de quatre navires rouliers d’une capacité de transport de 25 000 voitures.