Des activités qui se diversifient au terminal roulier du Havre

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Autre atout du port roulier du Havre en termes d’infrastructures, le terminal est accessible rapidement aux plus gros navires rouliers en moins d’une heure trente depuis l’entrée du chenal. Il dispose de dix postes à quai, un poste dédié aux colis lourds et de deux postes à barges. Aujourd’hui, onze compagnies maritimes spécialisées dans le ro-ro l’utilisent régulièrement. Avec 320 offres commerciales hebdomadaires et près de 100 ports touchés sur tous les continents (dont 14 pays européens), le terminal tient sa place sur un marché très concurrentiel. Autre avantage, le terminal roulier du Havre, qui n’est pas congestionné, a également des possibilités d’extension.

Partant du principe qu’il n’y a pas de petit profit, l’objectif du Grand port maritime du Havre (GPMH) est de gagner des trafics y compris sur des volumes modestes. Une façon de contribuer à sécuriser des lignes maritimes vers ou au départ du Havre. Mais la conjoncture n’a pas été des plus favorables à cause notamment des difficultés rencontrées par l’industrie automobile française et d’un marché particulièrement morose. « De manière plus générale, c’est l’import qui a pris le pas sur l’export », explique Hervé Cornède, le directeur commercial et marketing du GPMH et d’Haropa. Depuis 2008 en effet, les courbes import-export se sont inversées. L’import qui représentait 41 % du volume d’activité du terminal est passé à 68 % en 2013. Avec l’éclaircie qui s’est profilée récemment chez les constructeurs automobiles français, l’export enregistre une légère reprise de quatre points ces derniers mois. « De manière plus globale, le volume d’activité du terminal roulier au Havre a enregistré une croissance de 14 % entre avril 2014 et avril 2015 », ajoute Hervé Cornède. Les principaux clients du terminal sont à 69 % des marques françaises, les marques étrangères (japonaises, coréennes et européennes) représentent 31 % du marché.

Nouvelle opportunité

Hervé Cornède le confirme, c’est aujourd’hui le marché du véhicule d’occasion qui semble être le relais de croissance espéré. Et cette filière représente aujourd’hui une nouvelle opportunité pour le terminal roulier du Havre de diversifier ses activités. Trois compagnies maritimes sont déjà positionnées sur ce segment de marché au Havre. Il s’agit de Grimaldi, ERL et NMT Africa qui exportent principalement vers l’Afrique. Un projet porté par Haropa et l’Institut supérieur d’études logistiques (Isel) baptisé All Car Export (ACE) a pour but d’étudier le potentiel de ce marché. L’idée est de développer la filière du véhicule d’occasion qu’il soit roulant ou non. Sachant que près de 500 000 véhicules d’occasion transitent par le port d’Anvers à l’heure actuelle, l’idée est de capter ces flux qui partent à 60 % vers l’Afrique. Les véhicules en question sont dans leur majorité immatriculés en Île-de-France. ACE veut donc étudier le sourcing, cerner d’où viennent les approvisionnements. Il s’agit d’une manière plus globale d’étudier la faisabilité d’une plate-forme logistique dédiée implanté au Havre.

Autre marché qui se développe et qui confirme cette tendance à la diversification, le high and heavy est très présent au Havre. « Nous faisons beaucoup de tracteurs, de yachts, de moissonneuses batteuses. Le colis lourd lui aussi se développe fortement. » Les responsables du GPMH et plus largement d’Haropa sont conscients d’un marché du roulier plutôt volatil. Aujourd’hui au Havre, la tendance des appels d’offres est sur un an au lieu de trois.

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