Le nouveau ministre italien des Infrastructures et des Transports a assuré de présenter son projet de réforme d’ici la fin du mois. Il englobe une refonte totale des autorités portuaires et des ports. « Il faut trouver les points essentiels qui serviront de piliers à la réforme portuaire, mais il est trop tôt pour parler de gouvernance. » Le ministre des Transports et des Infrastructures manie à la perfection le langage crypté pour évacuer les questions indiscrètes. Depuis sa nomination en avril, Graziano Delrio a juré de présenter sa réforme portuaire d’ici fin juin. Mais sans donner de détails sur le contenu. Du coup, toutes les hypothèses sont envisageables. Le premier jet préparé par Maurizio Lupi prévoyait la réduction du nombre d’autorités portuaires et la mise en place d’un plan de relance des infrastructures. Or, selon la rumeur, le nouveau ministre aurait l’intention de corriger en profondeur le projet peaufiné par le précédent locataire des Infrastructures et Transports. En ce qui concerne la question des autorités portuaires, l’idée est de les regrouper en huit districts. Cela ne veut pas automatiquement dire que le ministre entend diminuer le nombre de représentations. L’idée circule par ailleurs que Graziano Delrio souhaiterait abolir le concept de compétitions entre ports voisins et les pousser à créer des synergies pour construire un grand réseau portuaire italien capable d’engager une vraie compétition avec ses principaux concurrents. En revanche, aucune rumeur ne circule sur les intentions de Graziano Delrio quant à la remise en ordre des infrastructures et surtout, l’« allégement du mammouth », la bureaucratie qui détruit le système portuaire italien.
7 jours en mer
Italie: en attendant la réforme portuaire
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