Le transport maritime a toujours su s’adapter, d’abord aux conditions de navigation mais aussi aux conditions économiques. Avec la bulle des années 2000, les compagnies maritimes ont vu entrer chez elles bon nombre de spéculateurs financiers. La crise économique et la surcapacité maritime les ont fait fuir beaucoup plus vite qu’ils ne sont entrés. Au final, ce sont les entreprises familiales qui ont pu affronter ces mers difficiles. Ces dernières années, des sociétés de renom cotées en Bourse ont vu leur capital repris par des personnes dont le métier est d’être un armateur. Parce que toute la problématique est là. Être un armateur, c’est savoir anticiper un grain et rallonger son voyage, mais arriver dans les meilleures conditions à bon port. Alors quand nous constatons que le monde du ferry en France est dans une position difficile, n’est-ce pas dans l’humain qu’il faut chercher une solution? Au Nord, MyFerryLink a su remettre à flot SeaFrance par une Scop. Certes, les difficultés internes ne plaident pas pour eux en ce moment, mais une personne n’est pas une généralité d’un groupe. Au Sud, la SNCM se débat face aux projets de reprise dans lesquels peu de monde croit. Ne faut-il pas, là aussi, regarder en marge des projets médiatiques une solution alternative comme le propose le STC Marins? Faire du maritime autrement, comme le dit le STC, est sans doute la voie de l’avenir surtout si l’humain reprend sa place prépondérante dans la conduite de l’entreprise.
7 jours en mer
Ré-humaniser le maritime
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