Tôt le matin du 26 mai, par un mistral de plus de 30 nœuds, le paquebot Allure-of-the-Seas exploité par Royal Caribbean International s’est mis à quai au terminal croisières de Marseille: 362 m par 66 m de large; 65 m de haut au-dessus de la flottation; 9,1 m de tirant d’eau (dimensions variables selon les sources). Sur les quatre propulseurs d’étrave de 7 500 CV chacun, trois ont été utilisés. Les trois pods pivotant sur 360o participent grandement à la bonne manœuvrabilité de la 2e unité de la classe Oasis, qui faisait sa première escale de transit à Marseille. Sa tête de ligne est en effet à Barcelone. La croisière type est de sept jours: Barcelone, Palma de Majorque, Marseille, La Spezia, Civitavecchia, Naples et retour à Barcelone.
Sa capacité en couchettes basses est de 5 492 passagers. Elle monte à 6 410 si les 2 752 cabines sont occupées au maximum. S’y ajoute un équipage de 2 384 personnes. Les officiers sont majoritairement scandinaves. L’équipage (conduite, restauration, hôtellerie, spectacle) est composé d’environ 80 nationalités, indique la documentation officielle. Les Bahamas, État d’immatriculation, est d’une redoutable efficacité.
Deux jumeaux à venir
Construit par STX Europe sur son site de Turku en Finlande, l’Allure-of-the-Seas a été livré en novembre 2010. Il a été réaménagé en 2014. Deux jumeaux ont été commandés à STX France. L’Harmony-of-The-Seas sera livré en 2016, le suivant en 2018.
La classe Oasis a deux caractéristiques principales: de par ses nombreuses activités toutes plus « innovantes et époustouflantes » les unes que les autres, le flotteur devient en lui-même une destination, peu importent ses ports d’escale. En outre, la majorité des locaux d’habitation, les cabines, forment un U au centre duquel est installé un grand jardin tout en longueur. Les cabines qui donnent sur le Central Park ont un vis-à-vis de l’ordre de 25 m. Mais elles ont toutes un balcon. Avec un peu d’imagination, on pourrait se croire dans un village italien traditionnel, il ne manque que le linge à faire sécher.
Pour l’instant, il n’est pas question d’installer, une nouvelle fois, une tête de ligne à Marseille (ou à Toulon), mais cette idée est dans toutes les têtes des membres du Club de la croisière de Marseille. Deux conditions au moins sont nécessaires, selon Jacques Truau, président d’honneur du Club de la croisière Marseille Provence: une liaison aérienne directe entre les États-Unis et Marseille – et opérée par une compagnie nord-américaine disposant d’un réseau national dense.