Une force de traction passée de 2,8 à 5,2 t, avec deux moteurs indépendants au lieu d’un seul pour faire face au gros temps qui frappe fort au large des Sables d’Olonne; une manœuvrabilité hors-pair; un largage hydrolique du croc de traction: la nouvelle pilotine est pour Dominique Hardy, président de la station de pilotage, un « vrai petit remorqueur ». Plus que cela même puisque, et c’est une nouveauté, l’engin est aussi pousseur, ce qui est bien utile dans un port, qui bien qu’exigu, qui accueille des navires de plus en plus gros. La Société des pilotes de Loire, qui assure le service, a investi 600 000 € dans cette vedette bâtie au chantier Gléhen, à Douarnenez. « Le port approche le million de tonnes par an mais ce qui motive le plus notre dépense c’est l’essor du commerce international à travers le marché des céréales. La Cavac, la coopérative en charge de ce trafic, exporte de plus en plus et fidélise des trafics à l’import. Elle a confiance. Elle investit dans un nouveau bras de chargement pour son silo et table sur 450 000 t cette année, 500 000 t l’an prochain. Surtout, les navires s’ils sont toujours limités à 100 m de long, sont toujours plus lourds, ils sont passés de 3 000 à 4 500 EVP et ils sont plus larges. Tout cela, après 13 ans d’utilisation pour notre précédent navire, nécessitait un nouvel outil. » Dominique Hardy est optimiste. Les plans d’amortissement du nouveau Pilote-Garnier sont construits sur une base de 260 prestations par an alors que le rythme actuel est de 310. Il a obtenu l’accord de son « conseil commercial » réunissant les représentants des armateurs qui ont accepté un plan d’augmentation des tarifs sur cinq ans de 2 % par an.
Profession
Une pilotine plus puissante et plus polyvalente
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