Ainsi, sur le premier trimestre alors que l’activité conteneurisée a marqué des points dans le port néerlandais, les volumes de conventionnelles manutentionnées (hormis le trafic Ro-Ro), principalement de l’acier, des métaux non ferreux et du fret hors-normes, sont en chute de 17 % (1 142 t de marchandises) après la hausse de 28,1 % de l’an dernier (6 039 t ). Sur le dernier exercice, les importations et les exportations ont respectivement caracolé à + 23, 8 % (4 022 t) et + 37,5 % (2 017 t). Tendances qui inversent les reculs enregistrés entre janvier et mars 2015 (− 19,8 % pour les importations et − 10 % pour les exportations). Les conventionnelles manutentionnées à Rotterdam sont en majorité des métaux, de l’acier, et des « gros colis ». Dans une moindre mesure, des fruits, du bois et du papier.
Quant aux flux internationaux, leur importance confirme le rôle pivot du port néerlandais dans le commerce mondial. Les métaux manutentionnés proviennent surtout de Russie, de Norvège et d’Islande. L’acier est souvent originaire d’Italie, de Scandinavie parfois d’Extrême-Orient et de Russie.
En ce qui concerne la manutention de marchandises hors norme, Rotterdam s’avère être une destination privilégiée pour les acheminements par voie fluviale de fret volumineux en provenance d’Allemagne, d’Autriche et de Suisse. Celui-ci étant ensuite transporté par navire aux quatre coins du monde.
Pour le bois et ses produits dérivés, la plupart des marchandises sont originaires de Suède. À noter aussi: les exportations de cellulose à partir des États-Unis et du Brésil.
Enfin, même si les transports conteneurisés prennent le pas dans le secteur des fruits, nombre de palettes originaires d’ Afrique du Sud, d’Amérique latine (principalement Argentine et Chili), des Caraïbes (pour les bananes) et de pays méditerranéens (comme le Maroc ou Israël) parviennent toujours à Rotterdam conditionnées pour du fret conventionnel. Sans surprise, ces denrées périssables sont destinées aux marchés européens les plus proches.