Avec un total de 1,1 Mt l’an dernier, le Grand Port Maritime de Dunkerque voit ses trafics de marchandises conventionnelles progresser. En 2013, 840 000 t avaient été traitées par Dunkerque.
Trois manutentionnaires se partagent le marché, la société Barra SNM, qui traite la ligne Seatrade (trafic avec le Chili) est en tête pour les cuivres. BLP (ex-Cogema) est plutôt présente dans le domaine des tubes et dans les pièces d’éoliennes. La STE est spécialisée dans les produits sidérurgiques d’Arcelor Mittal.
2014 a été une année exceptionnelle pour l’usine sidérurgique Arcelor Mittal . 6,6 Mt de brames ont été exportées. Même si toutes ne sont pas passées par le port de Dunkerque, l’augmentation du trafic n’est pas moins réelle, explique Isabelle Devinne, au GPMD. Par ailleurs, poursuit-elle, « l’activité des autres terminaux conventionnels de Dunkerque a été bonne en 2014, avec un maintien des flux de tubes d’éléments de toits et de chaudronnerie ou encore de plaques de cuivre à l’import d’Amérique latine, ou d’éléments d’éoliennes à l’import ». Dunkerque sait également se positionner sur les gros projets. « Pour preuve, d’importantes importations de toutes parts du monde en conventionnel et en conteneurs sont actuellement en stock au port. Ces marchandises, utiles par la suite à l’installation d’un site d’extraction minière en Afrique représentent au total un très gros volume ». Dunkerque a pu assurer sa part dans le conventionnel grâce à la fois au professionnalisme des différents acteurs de la place, et à l’offre de stockage disponible. L’essentiel de ces activités est basé sur les terminaux spécialisés du port Est. « Le port œuvre à maintenir et développer le savoir faire sur les installations existantes », explique Daniel Des chodt, directeur commercial du GMPD. Mais il importe aussi de « passer de la stratégie défensive à une stratégie offensive » pour développer les flux de marchandises conventionnelles.
« En effet, ajoute Isabelle Devinne, beaucoup de sociétés importantes de notre hinterland, exportatrices de marchandises hors gabarit n’utilisent pas systématiquement Dunkerque. De ce fait, un volume non négligeable nous échappe et passe par nos ports voisins, ou l’offre de lignes régulières est plus fournie. Le but aujourd’hui, est d’arriver à massifier ces marchandises de manière à avoir un volume intéressant par escale pour attirer les compagnies maritimes et pour permettre à nos clients d’économiser en évitant de passer leurs marchandises par des ports plus lointains ».