Le prétexte d’aventure…

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Peut-on croire les résultats d’une étude sur la fiabilité de la chaîne logistique maritime? Depuis un an, le consultant britannique Drewry publie mensuellement une étude sur la régularité des escales des différents armements opérant sur les lignes est-ouest. En mars, l’indice de fiabilité a augmenté pour atteindre 64 %, mais venant d’un niveau bas en raison des grèves dans les ports ouest-américains. Ce sont les lignes Europe-Asie qui caracolent en tête de cette performance avec en pole position Mærsk suivi par K Line, Cosco et MSC. En fin de tableau, PIL et ZIM ferment la marche. Fort de ces résultats, il est intéressant de voir l’application concrète. Ayant participé à un déménagement effectué par la société AGS, nous avons découvert que des navires arrivent avec huit à 10 jours d’avance. Est ce le conteneur chargé trop vite, ou le navire qui a voulu faire du zèle en accélérant, les particuliers ont dû payer les frais de stationnement à l’arrivée. Une facture de 450 €, sur un contrat de 2 000 €, difficile à digérer. Un cas unique? Non, le cas se répète souvent dans le déménagement. Et certains expéditeurs remarquent que leur conteneur est souvent chargé sur les navires accusant du retard , soit faisant partie des 36 % d’escales retardées. En avance ou en retard, la raison invoquée par les opérateurs reste souvent la même: le transport maritime est une aventure, avec ses aléas. Si ce sont les destinataires finaux qui doivent payer les erreurs des autres, il va être compliqué de relancer la consommation.

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