Les dirigeants européens ont décidé le 23 avril de tripler les moyens alloués à « Triton », l’opération de sauvetage des migrants en Méditerranée. Elle coûte actuellement 3 M € par mois. En outre, ils vont chercher à obtenir l’aval de l’ONU pour mener des actions militaires contre les trafiquants en Libye. Mais ils se sont divisés sur la question de la prise en charge des réfugiés, en renvoyant les décisions à plus tard, rapporte l’AFP.
Aucun accord n’a cependant été trouvé pour élargir le champ d’action de la mission et permettre aux navires de Triton de sortir des eaux territoriales afin d’aller plus près de la Libye, a indiqué Angela Merkel. Les navires de commerce resteront donc aux premières lignes.
La France a annoncé la mise à disposition de deux navires et de trois avions. L’Allemagne peut engager deux navires, la Belgique, la Suède, la Norvège et le Danemark un navire chacun.
L’opération Triton est gérée par Frontex, l’agence européenne chargée de la surveillance des frontières extérieures de l’espace Schengen. Actuellement, 21 États membres de l’UE participent à Triton, avec sept bâtiments, quatre avions, un hélicoptère et quelque 65 personnels.
Le Royaume Uni, qui n’est pas membre de l’agence, a cependant annoncé sa participation aux opérations de surveillance et de sauvetage avec un navire, le HMS-Bulwark, deux patrouilleurs et trois hélicoptères. Il agira à ses frais, a précisé la délégation britannique. Les migrants sauvés en mer seront débarqués en Italie ou à Malte. « Il n’est pas question qu’ils puissent demander l’asile au Royaume Uni », a averti le Premier ministre, David Cameron.