Ce rapport porte sur un contrôle des comptes et de la gestion de l’établissement passé en 2008 du statut de « port autonome » à celui de « grand port maritime ».
La période 2008-2012 a été marquée par la réforme portuaire « menée à bien sur fond de conflit social », note le rapport. En ce qui concerne la réforme, la Cour précise que la filiale de maintenance créée en 2011 « ne s’est pas révélée viable », même si elle a « permis d’absorber transitoirement une partie des personnels, de l’outillage et de produire quelques recettes, couvrant en partie la masse salariale ». Le rapport pointe les « réalisations contrastées » du projet stratégique 2009-2013 du GPMR, à commencer par le retard pris par l’approfondissement du chenal « vital pour le maintien des trafics ». Le rapport formule ainsi dix « recommandations », à commencer par la mise en place d’un dispositif de mesure de performance du GIE Haropa, dont le GPMR assure la coordination interportuaire Paris-Rouen-Le Havre.
Si la situation financière du GPMR est qualifiée de « bonne », les magistrats relèvent que les marges de manœuvre pour la diminution de ses charges sont faibles, « certains postes comme le dragage occasionnent des dépenses incontournables, élevées et peu maîtrisables ».
Les recommandations de la Cour en matière financière portent sur le renforcement du contrôle interne, l’amélioration du contrôle de gestion, de la qualité des comptes et des données statistiques. Le rapport préconise aussi une meilleure définition de la politique des achats et une organisation centralisée de la gestion des payes, actuellement « dispersée » selon les termes du rapport. Enfin, dans un « contexte de capacité foncière limitée », la Cour préconise une gestion « plus dynamique » du domaine.