Sachant que neuf compagnies sur les 20 premières sont plus ou moins familiales et que sept autres sont plus ou moins contrôlées par des États, il est peu probable de voir des fusions acquisitions se produire en vue de « consolider » le secteur, a ajouté Rolf Habben Jansen.
Outre la traditionnelle coopération technique entre transporteurs maritimes, qui évolue lentement, le p.-d.g. de H-L estime que les nouveaux gisements de compétitivité se trouvent à terre, « au delà du port ». Il admet cependant que seules les règles de concurrence limitent les accords techniques terrestres mais les analyses faites par Hapag-Lloyd suggèrent qu’il est possible de faire bien plus qu’actuellement.
« Nous accueillerons favorablement toute discussion avec les autorités de la concurrence pour déterminer ce qui peut et ne peut pas être fait en la matière. Mais à la fin des fins, l’idée est d’offrir un meilleur service aux clients et un plus grand choix » souligne-t-il.
Interrogé sur la question de savoir si l’expansion des alliances finirait par réduire les différences entre leurs membres, Rolf Habben Jan a répondu que la différence se fait grâce à la qualité du service à la clientèle, à la productivité et autres systèmes d’information.
Il s’est dit perplexe sur l’importance du nombre de très grands porte-conteneurs qui sont en commande par rapport aux évaluations de la demande de transport.
Concernant d’éventuelles coopérations techniques « au-delà du port », Hapag-Lloyd, comme d’autres, ne peut ignorer que feu le règlement sur l’exemption de groupe accordée aux membres d’une conférence, tout comme le règlement consortia excluent toute exemption automatique en matière de coopération terrestre. Aux États-Unis, la FMC est très attentive au fait que les compagnies membres d’un même consortium ne négocient pas ensemble l’achat de prestations portuaires. Elle l’a rappelé dans son examen de l’ex-future alliance intégrée P3.