Le Marion-Dufresne, affrété par l’administration des Terres australes et antarctiques françaises (les Taaf) et l’Ipev (l’Institut Paul-Émile Victor), fait actuellement l’objet d’une période d’entretien. Celle-ci, envisagée chez Damen à Brest, siège de l’Ipev, se tient finalement à Dunkerque où le navire océanographique mixte passera quatre mois dans l’autre chantier de l’industriel néerlandais Damen.
Arrivé à Dunkerque le 14 mars, le navire est entré en cale sèche le 30 mars, il y restera six semaines. Le temps pour les techniciens de Damen de procéder au remplacement d’un des équipements les plus importants du Marion-Dufresne, à savoir son sonar multifaisceaux. Pour cela, la carène devra subir des modifications, en particulier l’installation d’une nouvelle « gondole » qui entraînera des modifications sur la coque. La salle de contrôle du sonar sera également rénovée.
Autre gros chantier prévu, le changement du cabestan Ilot qui est utilisé pour les carottages et les prélèvements des échantillons sur les fonds. L’installation d’un nouveau réservoir pour recueillir les eaux usées, la modification du système d’air conditionné et la rénovation des portiques figurent également au programme. Autre gros morceau de cet arrêt technique, le sablage et la peinture de la carène ainsi que de certains tanks de ballasts. Les emménagements vont également être rénovés, le navire étant prévu pour accueillir 104 scientifiques ainsi que 46 membres d’équipage. Ceci dans des conditions climatiques souvent très difficiles.
Le Marion-Dufresne, qui dispose de moyens logistiques importants, ceci afin de pouvoir assurer le ravitaillement des îles australes, a été construit par les Ateliers et Chantiers du Havre et lancé en 1995. Il devrait, grâce à ces travaux, bénéficier d’une extension de vie de 20 ans.