C’est à la demande du Congrès que le GAO a examiné pour la deuxième fois la façon dont la FAA appréhende le problème de cybersûreté dans la conception du NextGen. Ce système reposera sur une utilisation intensive des réseaux informatiques et Internet.
Trois niveaux ont été analysés: le contrôle aérien proprement dit, la protection des réseaux et autres automates embarqués à bord des avions civils, et la qualité de l’organisation de la cybersûreté au sein de la FAA. Le GAO souligne que la FAA n’a pas développé un modèle holistique de la cybermenace.
L’usage d’Internet par les avions pose de nouveaux problèmes. Par le passé, l’avionique embarquée était totalement isolée et donc impénétrable. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, d’autant que le réseau dédié aux divertissements à bord utilise Internet. L’usage d’Internet par les passagers rend possible une intrusion dans l’avionique. « Selon les quatre experts en cyberprotection que nous avons consultés, aucun pare-feu destiné à isoler le réseau du cockpit de celui de la cabine ne sera réellement efficace pour empêcher une intrusion dans les systèmes de navigation de l’avion », écrit le GAO. Lequel ne demande pas l’interdiction de l’usage d’Internet à des fins de divertissement, mais que la FAA renforce ses exigences pour certifier l’avion.
L’insuffisance des pare-feu, même installés en série, a déjà été soulignée par Michel Agostini, directeur systèmes de mission intégrés à la DCNS (voir JMM du 16/1, p. 10).
Une difficulté que les laudateurs des drones maritimes de transport (Rolls-Royce, DnV GL et autre programme européen Maritime Unmanned Navigation Through Intelligence in Networks) ne manqueront pas de dépasser.