D’une capacité de 3 100 EVP, ce navire exploité dans le cadre très protecteur du Jones Act mesure 233 m hors tout pour une largeur de 32,2 m, un creux de 18,3 m et un tirant d’eau de 10,5 m. À l’image de la pratique de ces dernières années, le port en lourd n’est pas précisé. La motorisation est assurée par un MAN 8L70ME-C8.2-GI, développant 25191 kW à 104 t/mn. Vitesse de service 22 nœuds. Ce navire, comme le suivant, sera exploité entre Jacksonville (Floride) et San Juan (Pueto Rico). Il entrera en service durant le 4e trimestre 2015. La seconde unité de la classe Marlin sera livrée durant le 3e trimestre 2015 pour une mise en service durant le premier trimestre 2016.
L’usage du méthane en lieu et place du fuel lourd permettra de réduire de 97 % la production de SOx, de 98 % celle de particules fines, de 60 % de NOxet de 72 % de CO2. Ces chiffres ne correspondent pas exactement avec ceux communiqués en décembre 2012: les émissions de NOx et celles de particules fines devaient être réduites de 91 %. Une question de réglage, peut-être.
En décembre 2012, il avait été indiqué que la commande de deux unités dépassait les 350 M$. Le sort de l’option portant sur trois autres navires reste à déterminer.
Si la construction est américaine, comme l’exige le Jones’ Act, la conception est sud-coréenne. DSME (filiale de Daewoo) a également fourni le système de stockage et d’alimentaire cryogénique.
Un baptême nocturne
Curieusement, la mise à l’eau (par glissement sur un plan incliné) et la cérémonie de bénédiction ont eu lieu de nuit. La marraine était l’épouse du président du secteur Amérique du Nord du Syndicat international des navigants. Un symbole fort.
Depuis 2012, d’autres compagnies opérant au cabotage américain ont commandé des navires fonctionnant au GNL, comme Crowley (pétroliers). Saltchuck, filiale du groupe Tote, a obtenu une dispense de deux ans relative à l’obligation de brûler du fuel désulfurisé à partir du 1er janvier 2015 en s’engageant à modifier la motorisation de ses deux rouliers porte-conteneurs desservant l’Alaska. Wärtsilä doit fournir les moteurs fonctionnant au GNL.