En clair, un chargeur se connecte sur le site officiel de la compagnie et arrive très vite sur un site miroir, en tout point identique au premier à la nuance près qu’il est faux. Le chargeur peut s’identifier en tapant son identifiant et son mot de passe. Lesquels seront récupérés par le « pirate » qui peut s’en servir pour modifier des données concernant le transport voire le connaissement. Quelques modifications techniques simples permettraient de réduire le risque de détournement de clic, assure CyberKeel.
Cela dit, les compagnies conteneurisées consacrent de grands moyens pour s’assurer de l’identité réelle du chargeur avant de lui permettre d’accéder à tous les niveaux de services.
Le nombre de spécialistes autoproclamés de la cyberprotection est en forte croissance. L’un des problèmes consiste à trier le bon grain de l’ivraie. En France existe une certification officielle, France Cybersecurity, qui atteste de la « qualité et des fonctionnalités des produits et des services labellisés ». Sont susceptibles d’être ainsi certifiés les produits, matériels et/ou logiciels, les services « managés » en cybersécurité, les conseils, ingénerie et services en cybersécurité. Le label insiste beaucoup sur l’origine française des produits ou de leurs producteurs. Il n’est pas certain que le secteur du transport maritime international soit considéré comme une cible commerciale prioritaire pour les prestataires français ou travaillant en France, sauf pour les assureurs (voir nos articles en p. 20).