Une situation paradoxale. Nantes Saint-Nazaire entretient historiquement un trafic important vers l’Afrique. C’est sa troisième grande région de trafic après l’Asie et les Antilles: 15 % de son trafic, soit 20 000 EVP sur 180 000 EVP. Les trois grands du conteneur sont là: Mærsk, CMA CGM, MSC. Delmas aussi avec sa ligne hebdomadaire vers Tanger, Abidjan, Libreville. En raison de sa situation géographie, Nantes Saint-Nazaire propose de bons transit times: huit jours pour Dakar, 12 jours pour Abidjan, 19 jours pour Libreville, 27 pour le Cap, 26 pour Durban. Les trafics ne cessent d’augmenter: + 8 % en cinq ans. « Nous y retournons en mission commerciale au 2e semestre alors que nous n’y avons plus mis les pieds depuis longtemps, explique Jean-Baptiste Goüin, et nous n’y allons pas seulement pour consolider nos trafics existants mais pour en développer d’autres avec les industriels de notre région déjà implantés en Afrique. » Jusqu’ici, l’agroalimentaire domine, conformément à l’identité économique de l’ouest de la France; en exportation de produits finis de la grande distribution vers l’Afrique de l’Ouest, du Sénégal au Gabon, et en importations de conserves de poisson en provenance essentiellement de la Côte d’Ivoire. Il y a aussi l’énergie, trafic essentiel à Nantes Saint-Nazaire. Des importations de pétrole brut du Ghana, du Nigeria, du Congo, de l’Angola (2 Mt). Des importations de gaz naturel du Nigeria et de Guinée équatoriale. Des exportations d’essence et de gazole vers le Togo, le Nigeria. Autre trafic en plein essor à Nantes Saint-Nazaire, les céréales qui s’exportent aussi vers le Sénégal et la Mauritanie.
Le port n’a que peu d’échanges avec l’Afrique du Sud: des importations de charbon (300 000 t) et de pétrole (66 000 t). Encore moins vers l’Afrique de l’Est: à peine quelques conteneurs vers Djibouti, le Kenya, la Tanzanie. Les prochaines missions commerciales tenteront de développer l’exportation de produits industriels.