Gênes: l’entente cordiale entre le groupe Messina et l’Afrique de l’Ouest

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Pas de concurrents directs en Italie et une situation plutôt consolidée sur le terrain. Pour le coup, le port de Gênes – ou plus exactement la compagnie maritime Messina – voit l’avenir comme un long fleuve tranquille. L’an dernier, le volume global de marchandises déplacées en direction de l’Afrique de l’Ouest a représenté 28 146 EVP. À cela s’ajoute le nombre de voitures, camions et autobus d’occasion qui représentent quelque 10 000 mètres linéaires sur Dakar et un chiffre identique pour Abidjan. « Certes, nous avons des problèmes notamment au niveau des produits alimentaires car la situation a bougé depuis quelques années », confie Roberto Bova, le directeur du département Afrique de l’Ouest. Finalement, en effet, les conseils prodigués pendant des années par les organisations onusiennes, notamment la FAO, la Banque mondiale ou encore le PAM (programme alimentaire mondial) pour combattre la dépendance alimentaire, l’immigration clandestine et le chômage, ont été mis en pratique par certains pays. « En Afrique, la production et la transformation de certains produits comme la tomate, par exemple, est en train de se développer. Du coup, nos exportations sont automatiquement revues à la baisse », explique Roberto Bova. En revanche, le secteur lié au bâtiment, comme le carrelage par exemple, l’une des grandes spécialités italiennes, fonctionne très bien en termes de transport.

Si dans l’ensemble la situation est satisfaisante en ce qui concerne les transports sur cette partie du continent africain, le groupe constate toutefois que sa position est particulièrement consolidée dans quatre pays. À savoir, dans l’ordre, le Nigeria (« avec ses 170 millions d’habitants, ce pays représente automatiquement un excellent marché », note Roberto Bova), suivi du Ghana et de la Côte d’Ivoire, et enfin, le Sénégal. La présence au Sénégal et au Ghana de nombreux entrepreneurs italiens, la fameuse deuxième et troisième génération depuis l’arrivée des premiers « colons » après la fin de la Seconde Guerre mondiale, a aussi permis au groupe Messina de renforcer ultérieurement sa position sur le terrain.

Dans un contexte globalement optimiste, reste toutefois l’inconnue « Nigeria ». La présence de l’organisation terroriste de Boko Haram, qui tente de déstabiliser le pays, a un impact certain sur les activités de la compagnie de navigation. « Avec les élections, il y a eu un ralentissement dû à un effet de prudence sur la consommation. Et puis, comme en Europe, il y a le problème de l’appauvrissement. » confie Roberto Bova.

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