Hapag-Lloyd (H-L) a annoncé le 1er avril avoir développé un logiciel capable de détecter les fausses déclarations de marchandises classées dangereuses selon le code IMDG. En 2014, 2 620 dossiers de déclaration incorrecte ont été détectés avant embarquement sur un total de plus de 162 000 cas douteux. Le logiciel rapproche la déclaration du chargeur d’une base de données comportant plus de 6 000 mots clefs. Cette bibliothèque est constamment mise à jour. Les marchandises dangereuses qui sont déclarées de façon imprécise, incorrecte et/ou pas du tout peuvent maintenant être identifiées précisément, affirme Hapag-Lloyd.
Sur un volume de 6 millions de conteneurs transportés par an, 2 620 déclarations incorrectes peuvent sembler insignifiantes, reconnaît Ken Rohlmann, responsable du bureau des dangereux, mais une seule fausse déclaration peut conduire à une catastrophe. Le MSC-Flaminia est encore présent dans les mémoires. D’autres compagnies maritimes sont intéressées par ce logiciel indique le patron du département marchandises dangereuses d’H-L, département créé il y a presque 50 ans. La puissance de l’industrie chimique allemande n’y est sans doute pas étrangère.
C’est en 2011 qu’Hapag-Lloyd a commencé à développer son logiciel. Compte tenu du peu d’informations que donne la compagnie sur le principe de fonctionnement de son programme, il est délicat d’extrapoler. Néanmoins, imaginons qu’un transporteur sérieux se mette à recenser toutes les déclarations au B/L portant sur un même type de marchandises, n’arriverait-il pas à avoir une idée assez précise des poids bruts habituels des chargements et ainsi détecter d’éventuelles anomalies?