Non, je vous le dis, les opérateurs maritimes ne sont pas seuls face à l’oubli gouvernemental. Nous avons tous en mémoire les déclarations du secrétaire d’État aux Transports lors de l’assemblée générale d’Armateurs de France. Elles ont surtout visé à éviter toute position trop directe sur les dossiers du moment. Il est vrai que de toutes parts les demandes se font pressantes pour que le gouvernement agisse.
Dernièrement, la CGPME, la FNSEA et d’autres organisations ont signé un appel en faveur d’une véritable politique ferroviaire. Voir un gouvernement issu du Parti socialiste se faire doubler sur le rail de gauche par des organisations patronales, il y a de quoi s’étonner.
L’oubli gouvernemental s’étend au-delà de la mer. Alain Vidalies semble avoir fait des émules dans la péninsule transalpine. Le nouveau ministre en charge des Transports et des Infrastructures vient de remettre sine die les grands projets d’infrastructure des ports. Les responsables maritimes agitent les mains. Une rumeur selon laquelle l’ancien directeur du port de Gênes, Luigi Merlo, pourrait se voir attribuer une sorte de secrétariat d’État aux ports, basé à Gênes. Dans votre malheur, opérateurs maritimes et portuaires français, vous n’êtes pas seuls, mais cela ne doit guère vous rassurer.