Les perspectives d’une levée des sanctions économiques contre l’Iran

Le 2 avril, les pays du groupe 5+1 (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Allemagne) et l’Iran se sont entendus sur un acccord-cadre politique portant sur le programme nucléaire de Téhéran. Les négociateurs doivent désormais travailler sur les détails techniques d’un accord définitif qui doit être finalisé pour fin juin ou début juillet. Si un tel accord parvient à être mis en oeuvre, les sanctions économiques prises à l’encontre de l’Iran par les États-Unis, l’Union européenne (UE) et les Nations unies devraient être levées selon un calendrier restant encore à définir. Toutefois, cela ouvre dès maintenant des perspectives d’opportunité aux compagnies européennes spécialisées dans les hydrocarbures. Celles-ci ont progressivement quitté le pays, la dernière en date étant la compagnie française Total en 2008. Malgré les sanctions, l’Iran est le cinquième plus gros producteur de l’Opep avec 2,81 Mbpj en moyen ne en 2014 contre 4 Mbpj en 2008 et exporte 1,1 Mbpj. Téhéran dispose des deuxièmes réserves les plus importantes de gaz après la Russie, avec notamment le gisement de South Pars. Une fois les sanctions levées, le pays devrait d’abord mettre sur le marché ses stocks de pétrole accumulé au fil des années. Il pourrait ensuite commencer à élever ses niveaux de production pour renouer progressivement avec son niveau antérieur de 4 Mbpj. Toutefois, cette montée en puissance va dépendre de l’état des installations d’extraction et de raffinage du pays alors que celui-ci n’a plus accès depuis de nombreuses années aux technologies des compagnies pétrolières ni aux pièces détachées. Cela dépendra aussi du contenu des contrats entre l’Iran et les compagnies. Téhéran serait en train de travailler à des conditions plus incitatives pour les compagnies étrangères.