Mardi 7 avril, en sortant du Pavillon Gabriel où s’est tenue la soirée d’Armateurs de France, le sentiment général des invités était mitigé, entre colère ou résignation. Après le discours combatif du nouveau président de l’organisation patronale, Gildas Maire, le ministre en charge des Transports, Alain Vidalies, n’a pas répondu aux attentes des professionnels. Tout a démarré sur un hommage vibrant aux bénévoles de la SNSM, que nous approuvons, mais était-ce le lieu de s’étendre en introduction de son discours sur ce sujet? Quand le président d’Armateurs de France demande « des armes et des munitions » pour se battre dans le monde concurrentiel actuel, le ministre répond, voire anone que sont entamées des « démar ches » pour sauver la SNCM et trouver une solution à l’avenir de MyFerryLink. Il rappelle les mesures prises sans répondre aux professionnels qui attendent que ces premiers pas soient confirmés pour ne pas avoir affaire à des demi-mesures qui ont des effets partiels. Et la réforme de la loi de 1992 sur le transport des hydrocarbures? Elle va reprendre, assure le ministre. Comme nous l’a confié un invité: « Je suis comme Saint Thomas, je ne crois que ce que je vois. Je n’ai rien vu et donc je ne crois plus en ce gouvernement. » Il est des moments où le silence est d’or et permet d’éviter tout espoir.
7 jours en mer
Le silence est d’or
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