Le 31 mars, le quotidien Il Giornale titrait sur son site: « La mafia utilise des navires de croisière pour transporter la cocaïne », et en sous-titre: « Les parrains utilisaient surtout les navires de croisières de Costa Croisières et MSC pour transporter les tonnes de cocaïne provenant d’Amérique du Sud et destinées à l’Europe. » Comme Il Giornale, le quotidien romain La Repubblica rapporte une discussion entre deux parrains évoquant une cargaison transportée sur le Costa-Concordia la nuit du naufrage. « Tu te souviens de la marque de la princesse? », demande un parrain. « C’était le navire qui a ridiculisé l’Italie aux yeux du monde entier et dont tout le monde a parlé », répond le deuxième mafioso.
Chapeautée par le parquet de Florence, l’enquête est en cours mais selon « l’usage », la presse a toujours officieusement accès au dossier et publie ponctuellement une série d’éléments qui devraient pourtant ne pas être dévoilés avant la fin de l’instruction. Le parquet de Florence ne s’est pas exprimé après la publication de ces articles. Récemment, Anne Decré, présidente du comité des naufragés du Costa-Concordia, nous avait confié qu’elle avait vu, ainsi que d’autres passagers, des petites embarcations s’approcher du Costa-Concordia peu avant le drame.