En novembre, le comité portuaire de Gênes a approuvé un plan stratégique triennal d’un montant de 303 M€ subventionnés à hauteur de 50 % par des financements publics. Cette enveloppe s’ajoute aux fonds débloqués pour une première tranche de travaux de requalification importants commencés en 2009 et qui seront achevés en 2017. Elle devrait modifier la structure du port de Gênes et lui permettre de devenir un site encore plus stratégique d’un point de vue commercial comme l’a récemment déclaré le président de l’autorité portuaire Luigi Merlo. D’ici la fin du mois de mars, par ailleurs, le comité portuaire de Gênes doit approuver le nouveau plan régulateur portuaire. L’objectif ciblé est d’élargir le bassin et les quais de la zone des conteneurs pour accueillir des navires porte-conteneurs de 24 000 EVP et arriver à un volume de trafic annuel de 6 MEVP.
La partie des grands travaux qui seront effectués en 2016 prévoit, entre autres, la construction d’une nouvelle embouchure et d’une tour des pilotes pour remplacer la structure qui s’est effondrée en mai 2013, le dragage de la zone de Sampierdarena. L’idée est aussi de requalifier la zone portuaire qui va de la Calata Bengasi à la Calata inglese, de construire de nouveaux quais et d’élargir le terminal à conteneurs des quais Ronco et Canepa pour accueillir les navires porte-conteneurs mesurant 330 m. Selon le plan de requalification, l’élargissement de la Calata Bettolo permettra d’y créer un espace de 180 000 m2 pouvant héberger un volume annuel de trafic de marchandises proche des 800 000 EVP. Enfin, les nouveaux quais construits à l’ouest de la zone Calata Olii Minerali délimiteront un plan d’eau de quelque 22 000 m2 qui sera rebaptisé nuova Darsena Oli Minerali et pourra héberger des chalands à double coque d’une longueur de 90 m et un tirant d’eau de 6 m.
Le plan régulateur prévoit aussi « des œuvres immatérielles ». Cela veut dire mettre en place une opération de dégraissage du mammouth pour simplifier la partie bureaucratique en informatisant systématiquement tous les départements impliqués dans les opérations de débarquement et d’acheminement des marchandises. Ces modifications impliqueraient, selon les calculs de l’autorité portuaire génoise, une diminution de 40 % du temps actuellement prévu pour ces opérations et par conséquent la possibilité de renforcer la disponibilité des espaces sur les quais, donc d’augmenter le potentiel d’accueil du port.