C’est dans ce contexte que le port élabore son projet stratégique. Cela se fait dans la douleur car il est en déficit structurel. « Dans une situation financière vraiment inquiétante », répète à l’envi Francis Bertolotti, le président de son conseil de surveillance qui pose du coup la question de son « modèle économique ». Pour le moment, il n’y a qu’une seule solution: « Plus de volumes sur les infrastructures existantes », résume Jean-Pierre Chalus, président du directoire. Mais d’où viendraient-ils? « Nantes est un petit port généraliste dont les trafics sont malmenés par les vents de la mondialisation ou arrivés à maturité. Il n’a guère de levier pour inverser la tendance », constate un observateur. Le projet stratégique donne trois orientations: être au cœur des filières d’activités émergentes, garantir la performance de l’outil portuaire, assurer le développement durable de ses espaces. Les activités émergentes pour remplacer l’énergie Mais les énergies marines renouvelables (éoliennes, hydroliennes), dont on espère qu’elles deviendront aussi importantes que l’aéronautique locale avec ses deux usines Airbus, n’apporteront pas de gros trafics. Le contrat de projet État-Région prévoit la poursuite d’une série d’investissements sur le terminal à conteneurs, sur le terminal roulier et pour de nouvelles filières: déchets industriels par barges fluviales, transport combiné. Insuffisant pour redresser les finances.
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Le port cherche une stratégie de redressement
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