Sur l’année 2014, c’est essentiellement le trafic conteneur qui permet au grand port maritime du Havre (GPMH) d’enregistrer de la croissance. En tonnage, le trafic conteneurs s’est élevé à 26,6 Mt contre 24,83 Mt en 2013, soit une progression de 4,9 %. « Depuis deux ans, c’est un trafic qui progresse au Havre. Et nous avons de la visibilité sur 2015 puisque les principales alliances armateuriales seront positionnées au Havre. Les décisions de ces grandes alliances vont dans le bon sens. Le conteneur est la filière qui présente les meilleures perspectives de croissance. La confiance est là. L’image d’Haro pa est bonne au niveau international. Le revers de la médaille, c’est qu’il s’agit aussi de la filière la plus concurrentielle et la plus dure. Il faut avoir une approche pragmatique, c’est-à-dire connaître à la fois nos points forts et nos points faibles. Il faut par exemple tenir compte de l’activité transbordement mais aussi voir l’hinterland. On peut augmenter nos parts de marché suivant différents scénarios », explique Hervé Martel, le président du directoire du GPMH. Le responsable le répète, Port 2000 est un atout majeur pour le port du Havre grâce à sa fiabilité et sa qualité de service. Toujours en 2014, les vracs solides, eux, chutent de manière impressionnante à − 49 %. La baisse du charbon (− 71 %) et des agrégats (− 29 %) explique cette mauvaise performance par rapport à 2013. « La baisse du trafic charbon s’explique par un grand arrêt technique de la centrale thermique EDF du Havre. Mais aujour d’hui, elle fonctionne à nouveau normalement. EDF a investi 150 M€. Nous avons de la visibilité à présent. »
De vraies perspectives de croissance
Les vracs liquides, eux, observent un léger recul de 0,1 %. Sur ce chiffre, le pétrole brut régresse de 2,8 % par rapport à 2013. Les produits raffinés restent positifs avec une hausse de 4,8 %. « Les vracs liquides se stabilisent. Total et Exxon ont massivement investi sur notre territoire et c’est quelque chose de rassurant. Con cernant la chimie, il existe de vraies perspectives de croissance et nous avons du foncier pour y répondre », complète Hervé Martel. Côté trafic conventionnel et roulier, l’activité recule de 9 %. Une mauvaise performance liée au ralentissement du marché européen du véhicule neuf mais également des exportations de véhicules français en retrait. A contrario, le trafic des véhicules d’occasion semble tenir ses promesses. Autre bon point pour le GPMH, l’activité croisière qui a connu en 2014 une progression de 4 % pour le nombre de ses passagers (257 674 passagers). Sur le ferry transmanche, le nombre d’escales est en augmentation de 40 % grâce au service supplémentaire de Brittany Ferries. Le nombre de passagers et le volume fret sont restés quasiment identiques à 2013 avec 268 200 passagers en 2014 contre 266 400, et 29 726 véhicules fret contre 29 721.