Les trafics de vracs liquides absorbent une bonne partie de la baisse du trafic rouennais. Avec 9,1 Mt au total, ceux-ci perdent 5 %. Ce sont principalement les produits pétroliers raffinés qui en sont à l’origine. « La clémence des températures a entraîné une baisse de la consommation énergétique en France: pour exemple, la consommation de fioul domestique et gazole non routier en novembre 2014 était de 20 % inférieure à novembre 2013 », souligne Haropa.
Les vracs solides ont totalisé 10,9 Mt, soit − 1,8 %. Les céréales en représentent la part dominante avec 7,3 Mt en 2014 (contre 7,4 Mt en 2013). Il s’agit d’un excellent résultat, notamment dans le contexte d’une récolte hétérogène 2014. Le secteur céréalier est très mobilisé pour promouvoir l’outil rouennais: dans ce sens, un programme collaboratif baptisé Realgrain a été lancé pour accroître les parts de marché et développer la massification des céréales. Les entrées de charbon (0,5 Mt) sont en retrait en raison des conditions climatiques. Ce secteur a donné lieu l’an passé à la réalisation d’un nouveau record absolu de cargaison pour Rouen avec 81 639 t de charbon déchargé du capesize Cape-Supplier, la première cargaison de plus de 80 000 t pour Rouen. Les trafics d’engrais (tous conditionnements confondus) ont atteint les 2 Mt, « un plus haut historique depuis 2001 », souligne Olivier Ferrand, directeur du développement et de la stratégie du GIE Haropa. Dans le secteur des marchandises diverses, Rouen a généré 1,7 Mt (− 2 %). Son trafic conteneurisé a marqué une croissance de 4,2 % à 0,8 Mt. Les services maritimes réguliers polyvalents et rouliers à destination de l’Afrique de l’Ouest se sont renforcés. Rouen consolide en outre ses liaisons avec les outre-mer (Antilles, Guyane, Pacifique).