Avec un chiffre provisoire de 3,3 Mt réalisé en 2014, le Grand port maritime de la Guadeloupe affiche pour la seconde année consécutive une diminution de son trafic. Après avoir perdu 4,5 % en 2013, Guadeloupe Port Caraïbes a vu son volume se rétracter de 10,1 % en 2014. Au final, le port de Baie Mahaut revient au niveau de 2011. Une tendance générale qui se décline sur le trafic conteneurs. Avec 183 922 EVP, Guadeloupe Port Caraïbe affiche une nouvelle baisse en 2014. Il perd 7,2 %. Alors qu’il a progressé régulièrement de 2009 à 2012, le port de Baie Mahaut est entré dans une phase descendante depuis cette année pour repasser sous la barre des 200 000 EVP.
La contre-performance des résultats n’empêche pas le port de Pointe-à-Pitre de se placer sur le transbordement en Caraïbe avec l’ouverture du canal de Panama élargit. Le port veut se placer comme un hub de transbordement. Dans sa première phase de travaux, qui ont démarré en mars, il prévoit des dragages pour permettre de passer d’un tirant d’eau de 11 m actuellement à 15,7 m dès 2016. Les résidus de dragage seront employés pour la création d’un terre-plein dans la seconde phase. De plus, le chenal d’accès sera dessiné pour aller sur une zone plus profonde naturellement, et donc éviter des dragages autant que possible.
Prévision d’aménagements
Sur les terminaux, des aménagements sont prévus pour accueillir des navires de 4 500 EVP. Dans une seconde phase, des travaux envisagent de créer 350 m supplémentaires de quai pour l’accueil d’unités de 6 500 EVP avec un tirant d’eau de 15 m. Des travaux que le port réalise en prenant en compte les risques naturels de dimension centennale. « Dans l’éventualité d’une catastrophe majeure, il offrira à la fois aux Antilles une sécurité d’approvisionnement et aux autres pays une plate-forme d’appui en cas de crise », indique la présentation du projet de port nouvelle génération.
Un projet qui nécessitera une enveloppe de 150 M€ dont 87,2 M€ pour la première phase et 60,6 M€ pour la seconde phase. Le financement se partage entre le Grand port maritime à hauteur de 60 % sous forme d’emprunt et d’autofinancement, l’État intervenant pour 10 % tout comme la Région Guadeloupe, et le Feder verra sa participation s’élever à 20 %.