Les trafics du Grand port maritime de la Guyane (GPMG) affichent une baisse globale de trafic de 3,8 % à 629 185 t. Cette diminution de trafic du GPMG est principalement due aux vracs. Les vracs liquides, qui comprennent des hydrocarbures, du bitume et du méthanol, ont perdu 2,8 % à 234 799 t. Du côté des vracs soli des, composés presque uniquement de clinker, la courbe se situe dans la même tendance avec une diminution de 12,8 % à 77 152 t. Dans les marchandises diverses, la baisse de trafic des lignes Europe et du fret roulier a accentué la tendance.
À mettre au chapitre des points positifs de l’année 2014, le fret spatial se porte bien. Il progresse de 16,6 % à 9 208 t tout comme les lignes Caraïbes qui voient leur trafic augmenter de 11,7 % à 91 807 t. Ces différentes progressions de trafic sur les sites de Degrad des Cannes et de Pariacabo (Kourou) ne permettent pas de compenser les pertes des vracs et des lignes Europe.
Plan stratégique
Devenus Grand port maritime depuis 2013, les deux sites guyanais sont dans l’élaboration et l’acceptation de leur plan stratégique 2014 à 2018. Son objectif est « d’assurer au territoire guyanais une attractivité portuaire performante et durable ». Le développement du port repose sur trois axes: d’abord la réhabilitation des infrastructures. Il vise notamment à moderniser la manutention au niveau de l’outillage public et d’améliorer l’organisation sociale. Le second volet de ce plan stratégique doit accroître la capacité foncière du port. Il doit permettre l’installation d’entreprises dans l’enceinte du port en lien direct ou indirect avec l’activité portuaire. La direction du port souhaite attirer des logisticiens mais aussi toutes les entreprises qui travaillent sur les énergies renouvelables ou le recyclage. Le troisième volet de ce plan vise à faire de la Guyane un centre sud-américain sur les développements de projets d’exploration pétrolière offshore sur le plateau de Guyane.
Pour analyser ces différentes composantes du plan stratégique, le port a lancé plusieurs études sur les aspects économiques du port, l’environnement, la manutention et son organisation à plus long terme, l’aménagement des terre-pleins et les accès portuaires. Au total, ce plan stratégique mobilisera une enveloppe de 41 M€ sur cinq ans.