Validé par le conseil de surveillance en novembre, le projet stratégique du Grand port maritime de Marseille entend conforter pour les quatre prochaines années la complémentarité des deux bassins. « Marseille se positionne comme un port de proximité en Méditerranée pour les marchandises et les passagers, tandis que Fos se caractérise par sa dynamique de port mondial en lien avec l’industrialisation (…) », indique la direction de l’établissement.
Il se fixe comme objectif le développement d’activités considérées à fort potentiel de croissance (conteneurs, croisières, réparation navale…) et le maintien d’activités dites traditionnelles (hydrocarbures, pétrochimie, lignes régulières passagers…).
Sur l’enveloppe globale de 360 M€ prévue par le GPMM sur la période 2014-2018, 190 M€ seront destinés à financer de nouvelles opérations. Les investissements prioritaires étant guidés par les perspectives de trafic à horizon 2018.
Avec des prévisions de plus d’1,5 millions de passagers en 2015, Marseille rejoint le top 5 des ports de Méditerranée pour la croisière. Raison pour laquelle les collectivités locales et le GPMM s’engagent dans de nouveaux investissements avec la remise en état de la forme 10 et l’élargissement de la passe Nord (en 2017) pour l’accueil par tous temps des plus grands paquebots. Le transfert des lignes régulières Maghreb, du sud vers le nord du port, et le réaménagement des terminaux Corse (avec notamment l’élargissement de la passe d’Arenc) sont également inscrits au projet stratégique. Après deux bonnes années de retard, le chantier de transport combiné de Mourepiane devrait finalement voir le jour en 2018. Pour autant, les travaux ne sont pas engagés.
Dans les bassins Ouest, le GPMM mise sur la massification des trafics conteneurisés et prépare l’arrivée des navires dernière génération. Ainsi, le port prévoit d’aménager l’espace séparant les manutentionnaires Seayard et Eurofos afin de gagner en productivité. Un chantier de transport de combiné à Fos est également inscrit dans la feuille de route du GPMM tout comme la modernisation du réseau ferroviaire. Quant à la logistique, les investissements devraient se limiter à l’achèvement des travaux de viabilisation du site de la Feuillane. Victime de la restructuration de l’industrie européenne de raffinage, le port parie avec le lancement du programme Piicto sur la transition énergétique.